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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Dérives à l’école Bedford: manque de mixité dans certaines écoles de Montréal, selon PSPP

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2024-10-21T16:13:19Z
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Brandissant le cas de l’école Bedford, Paul St-Pierre Plamondon juge qu’il manque d’élèves «nés au Québec» dans certaines écoles de Montréal pour que la laïcité puisse s’appliquer et pour que les enfants issus de l’immigration puissent bien s’intégrer à la société québécoise.

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«L’homogénéité dans les écoles de Montréal, qu’est-ce que ça fait, c’est qu’il n’y a pas d’intégration possible. On ne peut pas s’intégrer à la société québécoise s’il n’y a pas de traces de la société québécoise en termes de langue ou de mentalité ou de principes», a lancé lundi le chef du Parti Québécois (PQ), en conférence de presse à l’Assemblée nationale.

Il en prend pour preuve les dérives de l’école Bedford, où a régné pendant des années un climat de terreur imposé par un clan de professeurs d’origine maghrébine. Les onze enseignants ont été suspendus avec salaire samedi soir par le Centre de services scolaire de Montréal. Dans cet établissement de Côte-des-Neiges, une grande majorité d’élèves sont issus de l’immigration.

«Le danger, et ce n’est pas propre au Québec, c’est le cas partout en Occident, est que si dans des écoles il y a un pays dans le monde ou une croyance religieuse qui est représenté à presque 100%, je ne veux pas exagérer, mais qui est vraiment majoritaire, c’est prévisible qu’il n’y aura pas d’intégration à la société d’accueil», a renchéri le chef péquiste.

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Paul St-Pierre Plamondon soutient qu’il y a de nombreuses écoles de la métropole où 75% et plus des élèves «ne sont pas nés» au Québec.

«On devrait étudier comment on arrive à une mixité, de sorte qu’il n’y ait pas des microcosmes qui se forment. En fait, ce qu’on veut, c’est éviter des situations d’homogénéité où même la loi n’a plus d’importance. C’est ça un peu le cas de l’école Bedford. La loi ne se rend plus», insiste-t-il.

Le PQ réclame donc que le gouvernement évalue ce qui se fait dans le monde à l’heure actuelle pour une meilleure mixité dans les écoles. Lui-même n’a pas de solution miracle à proposer.

Renforcer la loi 21

Le leader souverainiste croit fermement que le cas de l’école Bedford est de «l’entrisme islamiste», c’est-à-dire une poignée de personnes ayant pris les commandes d’une institution en faisant régner un climat de terreur pour imposer leur religion ou leur idéologie.

Il accuse le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, de faire de «l’aveuglement volontaire» en refusant de dire qu’il s’agit bel et bien d’un problème lié à la religion.

Selon PSPP, la preuve est maintenant faite que les balises sur la laïcité ne sont pas assez claires et fortes au Québec et qu’il faut revoir ou renforcer la loi 21.

Il propose notamment de s’assurer que les temples ou les églises ne sont pas associés aux établissements scolaires et que l’État cesse de financer les écoles religieuses. Le chef du PQ croit que l’heure est venue de changer la Loi sur l’instruction publique afin d’y introduire un mécanisme d’évaluation de la laïcité réelle des écoles.

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