[SONDAGE] Députés qui flirtent avec d’autres partis: les Québécois allergiques aux transfuges

Avis aux politiciens qui flirtent avec un autre parti: les Québécois sont allergiques aux transfuges.

• À lire aussi: En crise, le PLQ chute, mais François Legault n’en profite pas

• À lire aussi: Bras de fer avec Marwah Rizqy: moins d’un électeur libéral sur deux a confiance en Pablo Rodriguez

Il est inacceptable aux yeux de 57% des gens qu’un député change d’allégeance politique en cours de mandat, selon un sondage Léger–Québecor.

«Les Québécois sont toujours un peu allergiques aux transfuges», analyse Jean-Marc Léger.

Les plus intolérants aux vire-capot sont les conservateurs d’Éric Duhaime, suivis des péquistes et des solidaires.

À la CAQ, on est moins intransigeant. Il y a même 41% des sympathisants caquistes qui jugent acceptable de changer de formation politique au beau milieu d’un mandat. Les libéraux suivent de près: 39% des rouges y sont aussi favorables.

Si un élu est séduit par un autre parti, mieux vaut faire un intermède sans couleur politique. Une majorité de citoyens sont d’avis que les députés qui veulent changer de blason doivent siéger comme indépendant jusqu’au terme de leur mandat avant de se faire élire sous une nouvelle bannière.

«La notion d’être indépendant, d’avoir une phase transitoire est appréciée par les gens», constate le sondeur.

La scène politique québécoise a été le théâtre de jeux de séduction entre membres de différentes formations politiques ces dernières semaines.

Le plus récent est le député Vincent Marissal, qui a quitté Québec solidaire après que son parti eut découvert qu’il flirtait avec le Parti Québécois de Paul St-Pierre Plamondon en vue d’une candidature aux prochaines élections. Il siège depuis comme indépendant.

Début novembre, la députée Isabelle Poulet a été expulsée de la CAQ par François Legault après avoir courtisé les libéraux.