Député expulsé du caucus: «Il y aurait pu avoir une conversation entre moi et M. Legault», constate Pierre Dufour

Dominique Plante
Le député Pierre Dufour s’est déclaré assez surpris de son expulsion du caucus de la CAQ et se désole de ne pas avoir eu une bonne discussion avec le premier ministre François Legault.
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«Il y aurait pu avoir une conservation entre moi et M. Legault», a-t-il affirmé en entrevue à l’émission La Joute vendredi.
L’ex-ministre et député d’Abitibi-Est a menacé de quitter le parti si sa région n’obtenait pas une place au Conseil des ministres.
«Un élu a le droit d’avoir des convictions à défendre sa région», a-t-il soutenu.
Pierre Dufour est resté, somme toute, poli dans ses propos visant le premier ministre.
«Je ne peux pas dire [que c’est] injuste, a-t-il souligné. Ça ne veut pas dire qu’on est toujours en symbiose avec le premier ministre sur la manière de voir les choses. Il est arrivé des dossiers où, concrètement, on n’était peut-être pas sur la même longueur d’onde.»

François Legault pourrait même se désigner lui-même responsable de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, selon les informations du Journal, une décision surprenante pour Pierre Dufour.
«C’est sûr que par le rôle d’un premier ministre, normalement, tu ne vas pas te donner une vocation de ministre responsable d’une région parce que tu as déjà plein de choses à regarder et à maintenir en place», a-t-il mentionné.
D’autant plus que M. Legault tente de garder son parti uni, ce qui représente un «défi», selon M. Dufour.
Comment améliorer le sort de la CAQ?
Questionné sur les moyens de remonter la popularité de la CAQ auprès des électeurs, Pierre Dufour estime que le parti a fait plusieurs promesses lors de son premier mandat qui n’ont pas nécessairement été réalisées.
«On le voit, là, présentement, le dossier SAAQclic. On le voit, que l’administration publique, dans ce dossier-là, ça a été assez particulier. C’est un dossier qu’on ne s’est comme pas adressé. Puis on aurait dû... c’était supposé d’être un de nos vocables de départ en 2018, mais on ne l’a jamais vraiment fait», a-t-il expliqué.
La pandémie aurait aussi chamboulé plusieurs de ces «vocables», selon lui.
«Ça fait peut-être en sorte que tu perds ton focus sur les éléments de base que tu t’étais mis en plan en 2018, a ajouté le député. Donc ça, c’est sûr que ce sont des situations qui peuvent avoir eu un effet de distorsion dans le message de la CAQ.»
Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.