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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Déploiement de l'armée en Europe de l'Est, des familles inquiètes

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Elie Duquet | Agence QMI

2022-02-27T22:24:00Z
2022-02-27T22:32:44Z
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Le Canada a confirmé l'envoi, en Europe de l'Est, d'un contingent de 120 soldats de la base militaire de Valcartier qui partira d’ici la fin de mars, une situation stressante pour les familles de ces militaires.

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Le conjoint de Marissa Deslile était censé revenir de mission ce mois-ci. Il doit finalement demeurer à l'extérieur en raison du conflit en Ukraine.

«J'ai hâte de le revoir parce que notre fils vieillit, mais moi aussi!» a expliqué cette mère d'un enfant qui a fêté son premier anniversaire sans son père, en janvier.

Le Canada va déployer jusqu’à 460 militaires supplémentaires en Europe, pour appuyer l’OTAN dans les prochaines semaines. De plus, 25 millions $ en équipements militaires non létaux seront envoyés à l’Ukraine.

«C'est un peu comme dans une course de formule 1. Le pilote s'entraîne longtemps pour faire la course, mais ses parents ou sa famille dans les estrades sont impuissants. C'est ça qui est difficile», a expliqué le psychologue Paul Langevin dimanche matin.

Même si aucun soldat n’est déployé en Ukraine pour l’instant, c’est une situation qui peut être difficile pour certains militaires aussi. Dimanche après-midi, la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, a réitéré que le Canada n’avait pas l’intention d’envoyer de soldats canadiens pour se battre là-bas.

L'ancien brigadier des Forces armées canadiennes Richard Giguère est conscient que la situation peut être difficile pour les militaires.

«C'est toujours un dilemme. J’ai été sur le terrain et dans cette situation-là et ce n'est pas facile. Tu dois choisir entre ta famille et ton devoir pour lequel tu as signé en t'engageant dans l'armée», a-t-il expliqué.

«Nous sommes dans l'incertitude et c'est ce qui est difficile. Même si certains nous disent qu'on devait s'y attendre, non, on ne peut pas s’y attendre. [...] C'est là la guerre et ils n'ont pas le choix d'y aller [si l'armée en fait la demande]», a expliqué Mme Deslile.

Elle persiste et signe, l’armée canadienne met des ressources à la disposition des conjoints de militaires. Ce n'est qu'aux gens de les utiliser.

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