Départ de Anglade: une occasion en or pour QS

Marc-André Gagnon
L’élection partielle à venir dans Saint-Henri–Sainte-Anne, à la suite du départ de Dominique Anglade, représente une opportunité pour Québec solidaire, qui pourrait y faire élire son douzième député, s’entendent pour dire des experts consultés par notre Bureau parlementaire.
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Le 3 octobre, c’est avec 2736 votes d’écart avec son plus proche rival, l’avocat spécialisé en immigration Guillaume Cliche-Rivard, que Dominique Anglade a été réélue pour un troisième mandat dans sa circonscription du sud-ouest de Montréal.
Qui plus est, cet électorat « venait de voter pour une cheffe de parti », rappelle Philippe J. Fournier, fondateur du site de projections Qc125.
« Je ne serais pas surpris si QS mettait toute la machine pour ce 12e comté », a-t-il commenté.
Même chose pour Thierry Giasson, directeur du Département de science politique à l’Université Laval.
« Mme Anglade a gagné la dernière élection [dans Saint-Henri–Sainte-Anne] parce qu’elle était cheffe de son parti », considère-t-il.
Pour lui, il s’agit clairement d’une opportunité pour QS. « Ils ont d'excellentes chances de remporter l'élection [complémentaire] », estime M. Giasson.
Depuis au moins trois cycles d’élections, QS est en montée dans Saint-Henri–Sainte-Anne, une circonscription qui a subi une revitalisation importante, notamment dans Griffintown, observe M. Giasson.
Dans le même sens, Mireille Lalancette, professeure de communication politique à l’UQTR, note également que c’est « souvent dans les quartiers urbains » que Québec solidaire se fait élire.
«Une bonne décision»
Selon elle, en démissionnant, Mme Anglade a pris « une bonne décision pour le parti et pour elle ».
« Critiquée de toutes parts » après une « déconfiture » le 3 octobre, « c'était juste impossible pour elle de continuer comme ça », croit Mme Lalancette, qui craint cependant que son départ n’en amène certains, tristement, à « questionner le leadership féminin ».
Selon M. Giasson, Mme Anglade « a fait le constat que le grenouillage qui était de plus en plus public n'allait pas s'arrêter ».
« S'il n'y avait pas eu l'épisode de Marie-Claude Nichols, on ne se parlerait pas aujourd'hui », croit M. Giasson.