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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Restrictions sanitaires: des conséquences majeures pour les jeunes

Un sondage de Desjardins révèle que la pandémie a eu des impacts sur leur plan de carrière

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Photo portrait de Jean-Michel  Genois Gagnon

Jean-Michel Genois Gagnon

2022-02-10T05:00:00Z
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Cours à distance, pas de sport, pas de contacts entre amis: les restrictions sanitaires ont coûté cher aux jeunes, estime Desjardins, et cela se répercute sur leur motivation scolaire.

• À lire aussi: Redonnons à nos jeunes le droit de rêver

Selon un sondage de Desjardins/Academos obtenu en exclusivité, 45% des Québécois de 14 à 30 ans sont anxieux ou très anxieux en ce qui concerne leur choix de carrière. Sur une échelle de 0 à 10, 38% des jeunes d’ici estiment que leur motivation scolaire est sous la note de passage.

Chloé Poirier, étudiante en technologie de l'architecture, et Thierry Savard, étudiant en lutherie au Cégep du Vieux Montréal. Chloé s’inquiète beaucoup de son niveau de vie actuel et futur. Thierry, plus optimiste, croit que les impacts de la pandémie finiront par s’estomper.
Chloé Poirier, étudiante en technologie de l'architecture, et Thierry Savard, étudiant en lutherie au Cégep du Vieux Montréal. Chloé s’inquiète beaucoup de son niveau de vie actuel et futur. Thierry, plus optimiste, croit que les impacts de la pandémie finiront par s’estomper. Photos Francis Halin

«C’est clair que le sondage est préoccupant», indique le président et chef de la direction du Mouvement, Guy Cormier, père de quatre enfants. «Mais je suis positif, car il y a des solutions qui sont déjà identifiées», poursuit-il.

M. Cormier a publié une lettre d’opinion pour que les étudiants aient le droit de rêver à l’après-pandémie. Selon le sondage réalisé auprès de 2006 personnes, 27% des jeunes ont revu leur plan d’avenir depuis l’arrivée de la COVID-19. 

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Guy Cormier, grand patron du Mouvement Desjardins, propose des solutions pour rehausser la motivation scolaire, minée par la pandémie.
Guy Cormier, grand patron du Mouvement Desjardins, propose des solutions pour rehausser la motivation scolaire, minée par la pandémie. Photo Chantal Poirier

Populaires

Les secteurs qui ont aujourd’hui la cote sont l’enseignement, le droit et les services sociaux, communautaires et gouvernementaux, la santé, les arts, la culture, les sports et loisirs, la gestion et l’entrepreneuriat.

Les ressources naturelles, l'agriculture et la production, la fabrication, les services publics, le transport et la machinerie arrivent quant à eux en queue de peloton au Québec.

«La bonne nouvelle, c’est que, lorsqu’on pose la question aux jeunes sur les métiers qui les attirent, ce sont des métiers [dont] nous avons besoin dans notre société», se réjouit M. Cormier, estimant qu’il y a toutefois du travail à faire.

Le numéro un chez Desjardins est d’avis que les entreprises et les organismes doivent s’impliquer davantage pour faire du mentorat auprès de la relève.

«Il faut trouver le moyen, dans nos décisions [et] nos réflexions»,de les impliquer, juge M. Cormier. «Qu’on pense à la lutte [contre les] changements climatiques ou au système de santé», poursuit-il, préoccupé également par l’accès à la propriété pour la prochaine génération, en raison des prix.

Cette situation inquiète notamment Chloé Poirier, une étudiante en technologie de l'architecture au Cégep du Vieux Montréal.

«J’ai un peu peur, parce qu’en ce moment, le salaire minimum ne permet pas d’acheter des maisons ou de vivre tout seul près de l’université», confie-t-elle. «En ligne, ç’a été difficile, l’apprentissage», poursuit-elle.

Pour Thierry Savard, étudiant en lutherie au Cégep du Vieux Montréal, les impacts de la pandémie devraient se résorber avec le temps. Il concède toutefois qu’il y a actuellement des «inquiétudes» concernant certains métiers, en raison de la COVID-19.

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Plus d’accompagnement

Desjardins est d’avis que l’une des solutions pour aider les jeunes serait de mieux les accompagner dans leur choix de carrière. Selon le sondage, le degré de motivation scolaire se situe à 4,7 sur 10 quand un étudiant n’a pas de métier sur son radar. Cette note grimpe à 7,1 lorsqu’il a une cible.

Dans les prochaines années, la relève sera capitale pour plusieurs entreprises. Des secteurs de l’économie souffrent déjà d'un manque de main-d’œuvre. Des PME doivent notamment ralentir leur production.

Au troisième trimestre 2021, le taux de postes vacants (6,1%) a atteint un record au Québec, alors que 238 050 postes étaient à pourvoir.

Le manque de travailleurs aura toutefois des impacts positifs pour les jeunes, note Desjardins. Les salariés profiteront notamment d’un rapport de force par rapport aux employeurs, qui devront se démarquer.

Pour soutenir les jeunes, l’institution financière a bonifié à 80 millions de dollars ses investissements en 2021. Ces sommes devraient servir cette année à appuyer plus de 3000 initiatives.

Desjardins offre aussi à ses membres de moins de 30 ans un service sans frais d’assistance téléphonique psychologique et juridique.

– Avec la collaboration de Francis Halin


En 2021, Desjardins a bonifié à 80 millions de dollars ses investissements pour soutenir les jeunes. Ces sommes serviront cette année à appuyer plus de 3000 initiatives.

Des plans de carrière influencés par la pandémie  

Degré d’intérêt «très ou assez intéressé» par secteurs d’activités au Québec  

  • Enseignement, droit et services sociaux, communautaires et gouvernementaux: 48%  
  • Entrepreneuriat: 48%  
  • Arts, culture, sports et loisirs: 46%  
  • Secteur de la santé: 44%  
  • Gestion: 43%  
  • Sciences naturelles et appliquées: 39%  
  • Affaires, finance et administration: 38%  
  • Vente et services: 25%  
  • Ressources naturelles, agriculture et production connexe: 21%  
  • Métiers, transport et machinerie: 19%  
  • Fabrication et services d’utilité publique: 19%   

Source: Sondage de la firme SOM mené en collaboration avec Desjardins et Academo. Il a été réalisé du 21 décembre 2021 au 9 janvier 2022 auprès de 2006 étudiants au Québec et en Ontario âgés de 14 à 30 ans.

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