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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Démission de Pierre Fitzgibbon: sa carrière politique en huit moments clés

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Audrey Sanikopoulos

2024-09-03T19:03:47Z
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Le ministre de l’Économie et de l’Énergie Pierre Fitzgibbon a pris la décision de quitter son poste, mardi, après plusieurs années en politique qui ont parfois été semées d’embûches, de controverses, mais aussi d’importants projets de loi.

• À lire aussi: Le ministre Pierre Fitzgibbon quitte ses fonctions

Un saut en politique en 2018

Après une carrière dans le milieu des affaires et de la finance, Pierre Fitzgibbon a été choisi comme candidat dans la circonscription de Terrebonne pour représenter les couleurs de la Coalition Avenir Québec (CAQ) en 2018.

Peu après son élection, le premier ministre François Legault a décidé d’en faire son ministre de l’Économie et de l’Innovation en octobre de cette même année.

S’il garde tout au long de sa carrière de ministre ses fonctions à l’économie, son rôle a été élargi en 2022, après sa réélection, lorsqu’il se voit rajouter le dossier de l’Énergie et le rôle de responsable du Développement économique régional et de ministre responsable de la Métropole.

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Réforme d’Investissement Québec: plus d’investissements étrangers

En tant que ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon s’est retrouvé en première ligne dans la réforme d’Investissement Québec, qui a été lancée en février 2020.

L’agence a depuis le mandat de favoriser les projets de développement économique et d’accompagner les entreprises québécoises.

Parmi les objectifs déposés par le ministre dans son projet de loi, il a établi la nécessité de doubler d’ici cinq ans les investissements étrangers au Québec.

À l’écart du cabinet pendant trois mois

En juin 2021, Pierre Fitzgibbon a pris la décision de quitter ses fonctions ministérielles d’un «commun accord» avec le premier ministre en raison d’un rapport de la commissaire à l’éthique, Ariane Mignolet, qui recommandait de le suspendre.

En tant que ministre, il a dû se départir d’intérêts dans les compagnies ImmerVision et White Star Capital puisqu’elles faisaient affaire avec le gouvernement québécois. Il avait alors été remplacé au pied levé par le ministre des Finances Eric Girard, qui cumulait les deux rôles.

S’il est bien resté député de Terrebonne, il a toutefois pu réintégrer ses fonctions de ministre une fois qu’il eut vendu ses intérêts.

Une partie de chasse au faisan qui coûte cher

Pierre Fitzgibbon a participé à une partie de chasse au faisan sur une île privée du lac Memphrémagog qui appartenait à des hommes d’affaires qui bénéficiaient de subventions publiques, a appris Le Journal de Montréal en décembre 2022.

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Le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire ont alors rapidement demandé que la commissaire à l’éthique se penche sur ce dossier, se questionnant sur de possibles manquements au code de déontologie des députés.

S’il n’a finalement pas enfreint le code d’éthique, le ministre a tout de même écopé d’une «mise en garde» de la commissaire Mignolet.

Selon lui, il s’agissait d’un pan qui relevait de sa vie personnelle et qui n’avait rien à voir avec son rôle de ministre.

Sobriété énergétique et lave-vaisselle la nuit

Face à une possible pénurie d’électricité, M. Fitzgibbon a interpellé les Québécois pour qu’ils changent leurs habitudes de vie, en les incitant à démarrer leur lave-vaisselle la nuit ou à baisser le chauffage à la maison.

«Nous ne sommes pas sobres dans notre consommation. Nous, comme consommateurs aussi, peut-être, il faut changer les habitudes. Peut-être laver la vaisselle, bon, on la fera à minuit», a-t-il avancé en décembre 2022.

Le ministre a d’ailleurs déposé un important projet de loi en juin dernier afin de produire plus d’électricité dans la province, qui doit être à l’étude en commission parlementaire à l’automne.

Dedans, il a notamment ouvert la voie à la modulation des tarifs résidentiels d’électricité dès 2026, qui pourrait donc rendre le prix de l’électricité plus cher lors d’une consommation dans les heures de pointe.

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Un Panier bleu qui ne survit pas la pandémie

Imaginé lors du confinement pour continuer d’encourager l’achat local et pour soutenir les entreprises qui peinaient à survivre à la pandémie, le Panier bleu a finalement été débranché en février 2024 faute de revenus suffisants.

Québec a injecté près de 4 millions $ avant la privatisation de la plateforme en juin 2022. Près de 12 millions $ ont également été investis par l’intermédiaire d’Investissement Québec.

Selon le ministre Fitzgibbon, qui avait participé au lancement du Panier bleu, le projet n’aura toutefois pas été fait pour rien puisqu’il aurait permis à plusieurs commerçants de se numériser.

«Trop de véhicules» sur les routes

Le ministre de l’Économie n’a pas pris quatre chemins en mars dernier pour faire savoir qu’il y a «trop de véhicules» sur les routes du Québec et a incité les municipalités à réagir pour freiner la tendance.

«Il y a des choses qui vont se produire, les municipalités vont réagir. On le voit, les gros véhicules qui consomment beaucoup, c’est ça qui cause le problème dans le transport», a-t-il alors déclaré.

Les municipalités, avec la mairesse Valérie Plante et le maire Bruno Marchand à leur tête, se sont vite levées après ces affirmations pour rappeler l’importance du gouvernement d’investir dans le transport collectif.

La filière batterie envers et contre tous

Jusqu’à quelques heures avant l’annonce de sa démission, Pierre Fitzgibbon a continué de défendre la filière batterie, et notamment le projet de méga-usine de Northvolt qui doit voir le jour en Montérégie, malgré une opposition forte de groupes environnementaux.

Si ce projet devait voir le jour avec un an de retard, cela n’inquiète pas pour autant le ministre, qui a estimé que ce report n’était pas une mauvaise nouvelle pour autant, a-t-il soutenu en entrevue à l’émission matinale de QUB mardi matin.

Rappelons que Québec a investi des milliards de dollars pour attirer dans la province l’industrie des véhicules électriques.

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