Démission de France Bélisle: ces autres maires qui ont quitté leur poste
Agence QMI
La démission de la mairesse de Gatineau, France Bélisle, jeudi, n’est que la dernière en date parmi des élus de municipalités québécoises qui ont dû quitter leur poste, même momentanément, souvent après avoir subi un épuisement professionnel.
En plus de Mme Bélisle, qui a choisi de partir pour «préserver sa santé pour l’avenir», voici d’autres maires qui ont décidé de démissionner de leur poste ou qui ont pris une pause:
- Mélanie Clavet, mairesse de Petite-Vallée, en Gaspésie
La mairesse de la municipalité gaspésienne avait décidé de mettre la clé sous la porte en mars 2023 après avoir reçu de nombreuses menaces, aussi bien de la part de citoyens que d’autres élus du conseil municipal.
- Isabelle Lessard, mairesse de Chapais, dans le Nord-du-Québec
La saison historique des feux de forêt et les évacuations de citoyens n’avaient pas été de tout repos pour celle qui était la plus jeune mairesse du Québec lors des élections en 2021.
Isabelle Lessard avait annoncé quitter ses fonctions en novembre dernier en évoquant des «répercussions non négligeables» sur sa santé.
- Steeve Beaupré, maire de Sept-Îles, Côte-Nord
Face à une offre qu’il ne «pouvait pas décliner», le maire de Sept-Îles avait décidé de démissionner de son poste en août dernier et de retourner à la pratique du droit.
Lors de son départ, il avait également indiqué que la vie politique est très accaparante et qu’il était difficile de répondre aux attentes nombreuses des citoyens.
- Évelyne Beaudin, mairesse de Sherbrooke, en Estrie
Sur les conseils de son médecin, Évelyne Beaudin avait décidé de prendre une pause en octobre dernier pour prendre le temps de se remettre d’un épuisement professionnel. Elle est de retour à son poste depuis janvier.
- Écoutez l'entrevue avec Évelyne Beaudin, mairesse de Sherbrooke, via QUB :
Toujours en poste, mais intimidées
D’autres mairesses qui continuent de mener leur mandat à la tête de leur municipalité n’échappent parfois pas à des menaces de citoyens ou d’autres collègues.
C’est notamment le cas de la mairesse de Saguenay, Julie Dufour, qui s’est dit victime d’intimidation de la part d’élus du conseil municipal de la ville, il y a quelques semaines.
De son côté, la mairesse de Longueuil Catherine Fournier est sous surveillance policière depuis septembre dernier, notamment après avoir reçu des menaces de mort en raison du dossier très médiatisé de l’abattage des cerfs.
En date du 31 décembre 2023, 762 postes d’élus ont dû être pourvus lors d’élections partielles depuis le scrutin municipal de 2021, selon les données d’Élections Québec.
Il s’agit d’un nombre bien plus élevé que les chiffres relevés sur une période similaire après les élections municipales de 2017, où 539 postes avaient dû être repris lors d’élections partielles entre novembre 2017 et décembre 2019.
«Nous n’avons pas la raison de la vacance du poste. Il peut s’agir d’une démission pour quitter la vie politique, mais aussi d’une démission d’un conseiller qui veut présenter sa candidature au poste de maire devenu vacant ou encore d’un décès», a toutefois nuancé Gabriel Sauvé- Lesiège, porte-parole d’Élections Québec.