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L'article provient de Le Journal de Québec
Opinions

Démission à la CAQ: l’opportunisme a un nom et c’est Joëlle Boutin

Photo Stevens LeBlanc
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Photo portrait de Marie-Eve Doyon

Marie-Eve Doyon

2023-07-21T04:00:00Z
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Le monde politique a de plus en plus de difficulté à inspirer le respect.  

Chaque fois qu’un sondage fait le palmarès des professions selon le niveau de confiance que les répondants leur accordent, on retrouve les politiciens tout en bas de la liste. 

Opportunisme à peine voilé

C’est bien simple, les députés inspirent aussi peu confiance que les vendeurs de chars usagés et les arracheurs de dents. 

La démission précoce de Joëlle Boutin, députée caquiste de Jean-Talon, ne fait que donner raison à celles et ceux qui pensent que les politiciens se servent avant de servir les citoyens. 

À peine 9 mois après l’élection générale qui l’a reportée au pouvoir, madame Boutin invoque les fameuses «raisons familiales» pour justifier sa démission. Elle explique qu’elle souhaite passer plus de temps avec ses enfants. 

Ce serait compréhensible si, nouvellement élue, elle réalisait que la vie familiale et la vie politique sont incompatibles.  

Or, Joëlle Boutin en est à un deuxième mandat et elle a déjà été directrice de cabinet d’un ministre. La vie trépidante et exigeante de l’Assemblée nationale, elle connaît. 

Députée, c’est pas assez!

Du même souffle, Joëlle Boutin confirme qu’elle a accepté un poste «qui ne se refuse pas» dans l’entreprise privée. 

Il ne faut pas être un brillant analyste pour comprendre que pendant qu’elle était payée par les deniers publics pour servir les citoyens de Jean-Talon, la députée se magasinait un meilleur emploi. 

Certains prétendent qu’elle part parce qu’elle est amère de ne pas avoir été nommée ministre. On lui répondra qu’elle aurait mieux fait de prendre un numéro, au Saint des saints, il y a plus d’appelés que d’élus. 

La seule bonne nouvelle dans cette affaire, c’est qu’en partant de cette manière, Joëlle Boutin n’aura pas droit à une indemnité de départ.  

Heureusement, l’indécence a des limites. 

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