Démise de ses fonctions de VP, l'ex-patronne de l'informatique restera cadre à la SAAQ
Des mandats particuliers lui seront confiés

Nicolas Lachance
Même si elle a été démise de ses fonctions de patronne de l’informatique, l’ex-directrice générale du projet SAAQclic restera à l’emploi de la société d’État et retrouvera son statut de cadre. Des mandats particuliers lui seront confiés.
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La semaine dernière, la vice-présidente de l’expérience numérique et l’une des architectes du fiasco SAAQclic, Caroline Foldes-Busque, a été relevée de ses fonctions.
Cependant, la SAAQ ne peut pas congédier la gestionnaire. Il est assez rare, dans la fonction publique, qu’une vice-présidente soit rétrogradée, selon une source gouvernementale.
Pour le moment, Mme Foldes-Busque est en vacances, mais à son retour, elle retrouvera son statut de cadre de niveau 1 dans la fonction publique québécoise.
«Les mandats qui pourront lui être confiés ne sont pas encore déterminés. Nous sommes à évaluer les possibilités», a indiqué Gino Desrosiers. La SAAQ assure que ces mandats ne toucheront ni aux technologies de l’information (TI), ni au projet CASA/SAAQclic.
Par ailleurs, la gestionnaire aura droit aux mêmes conditions d’emploi que les autres cadres de niveau 1 de la fonction publique, y compris le traitement salarial.
Selon le site Internet du Conseil du trésor, elle touchera un salaire situé entre 140 000 $ et 190 000 $. D’ici 2027, ce salaire dépassera les 200 000 $.
Liens avec Malenfant
Depuis de nombreuses années, la gestionnaire était le bras droit de Karl Malenfant, ex-vice-président de l’expérience numérique de la SAAQ et responsable du projet SAAQclic. À son départ à la retraite, celle qui avait été directrice générale du projet de 2016 à 2023 a repris le flambeau.
Leur collaboration avait commencé chez Hydro-Québec, alors que les deux comparses y menaient une transformation numérique également qualifiée de «fiasco».
Elle avait été nommée en 2024 par le conseil d’administration «à la suite d’un processus de recrutement et de sélection rigoureux, objectif et coordonné par une firme externe», avait alors mentionné le coordonnateur des relations médias, Gino Desrosiers.
Or, la SAAQ et la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, tentent tant bien que mal de tourner la page sur l’épisode SAAQclic. Un ménage a été entamé afin de nommer des gestionnaires n’ayant pas été liés au fiasco.
C’est pourquoi Mme Foldes-Busque a été démise de ses fonctions.
C’est l’actuel vice-président des affaires informatiques de Retraite Québec, Luc LeBlanc, qui sera nommé pour lui succéder. Il aura le défi de redresser la barre de ce fiasco informatique dès le 25 août.
Elle défendait son travail
En avril dernier, dans un courriel envoyé aux employés de la SAAQ et obtenu par notre bureau parlementaire, Caroline Foldes-Busque défendait son travail et celui de l’organisation. Elle assurait que «l'exécution du projet CASA/SAAQclic et des autres contrats est rigoureusement encadrée».
Des sources ont confié que l’ex-directrice a importé de SAAQclic une méthode dite «agile» dans tous les projets. Depuis, les problèmes se seraient propagés comme un virus, dit-on.
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