Demidov fait plaisir à ses partisans... de Calgary

CALGARY | Pendant au moins 15 ans, Ivan Demidov fera lever les partisans du Canadien de leur siège. Que ce soit ceux présents au Centre Bell ou, comme hier, ceux de l’Ouest canadien qui sont toujours nombreux à porter le chandail bleu-blanc-rouge.

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Si le Tricolore est parvenu à remporter cette bataille de gardiens, il le doit à sa recrue. Oui, c’est Mike Matheson qui a marqué le but gagnant de ce gain de 2 à 1, dès la 60e seconde de la période de prolongation, mais c’est Demidov qui a tout fait, en attirant vers lui un défenseur et l’attention de Dustin Wolf.

Ce ne fut pas la seule pièce de jeu impressionnante de l’attaquant de 19 ans. Au cours du premier vingt, il a été à l’origine de quelques occasions de marquer d’Oliver Kapanen. Des jeux qui ont souvent pris naissance grâce au travail et à la vivacité d’Alex Newhook.

Ce trio et celui de Nick Suzuki ont été les plus menaçants du côté montréalais.

Une tempête de 20 minutes

Mais ils se sont la plupart du temps butés à l’homme masqué des Flames. N’eut été de Wolf, les visiteurs auraient pu se forger une confortable avance dès la première période.

Les Flames n’ont remporté qu’une seule victoire depuis le début de la saison et on a vite compris pourquoi. Comme les lumières du Saddledome après l’hymne national, ils mettent du temps à allumer.

Wolf a sauvé les fesses de ses coéquipiers à de nombreuses occasions. Surtout au cours des 20 premières minutes. À quelques autres reprises par la suite.

Malgré ses six pieds, l’Américain a toujours été en mesure de synchroniser parfaitement ses déplacements latéraux. À quatre occasions, le tir sur réception de Juraj Slafkovsky s’est buté à ses jambières.

D’ailleurs, il a fallu une période complète avant que les Flames comprennent qu’ils devaient fermer la ligne de passe entre la ligne bleue et le point de mise en jeu.

Wolf a également eu le meilleur sur Lane Hutson et Nick Suzuki, parvenus, chacun à leur tour, en échappée devant lui.

En fait, avant le but de Matheson, Zachary Bolduc avait été le seul à le déjouer. Un but inscrit en supériorité numérique à l’aide d’un tir sur réception décoché depuis le haut de l’enclave.

C’était la deuxième fois en autant d’attaques massives que l’attaquant québécois, repéré par Suzuki, tentait le même tir.

Dobes encore solide

Les troupiers de Martin St-Louis ont mené la tempête durant 20 minutes. Puis, le vent a tourné de bord. Une mauvaise habitude que le Canadien semble avoir énormément de difficulté à se défaire.

Par chance, Jakub Dobes, que St-Louis avait choisi d’envoyer devant le filet, était également en feu.

Le gardien tchèque ne lui a pas fait regretter sa décision. Spécialement en deuxième période. Vingt minutes où le Tricolore a, encore une fois, éprouvé quelques difficultés. La preuve en est les cinq premières minutes de l’engagement où la formation montréalaise n’a pratiquement fait que se défendre.

On peut comprendre les attaquants des Flames d’avoir, à quelques occasions, tenté de le déconcentré en lui freinant au visage.

Néanmoins, c’est à la fin de la période qu’il a effectué son plus bel arrêt. Couché sur le dos, il est parvenu à mettre la mitaine sur la rondelle avant que Joel Farabee parvienne à la pousser au fond du filet.

En tout, Dobes a repoussé 36 tirs, ce qui lui a permis de savourer une quatrième victoire en autant de départs.

Ce soir, à Edmonton, c’est Samuel Montembeault qui prendra place devant la cage du Tricolore. La performance du gardien québécois, dont le début de la saison n’est pas à la hauteur de ses propres attentes, pourrait dicter qui verra de l’action dans la seconde moitié de ce voyage.