Mont-Laurier: arrestation d'un homme en lien avec un délit de fuite mortel

Le mystère plane autour de la mort d’un piéton de 26 ans happé par un véhicule très tôt mardi matin, dans les Hautes-Laurentides, qui pourrait avoir été victime d'un délit de fuite comme d'un bête accident.

«Toutes les possibilités sont encore sous enquête», a indiqué Stéphane Tremblay, porte-parole pour la SQ, ajoutant que l’automobiliste impliqué dans la collision pourrait, par exemple, n’avoir jamais pris connaissance de l’impact.

Un citoyen avait alerté les autorités vers 3h45 mardi pour signaler qu’un homme était étendu au sol devant une station-service sur la rue Hébert, près du boulevard Albiny-Paquette (route 117), à Mont-Laurier.

Le décès de Ritchie Meilleur, 26 ans, a été constaté sur place par les premiers répondants. Ses blessures laissaient alors croire qu’il s’agit d’un délit de fuite mortel.

Arrestation

Les policiers sont restés sur place pendant une bonne partie de la journée de mardi afin de clarifier les circonstances de l’événement.

Grâce à une information obtenue du public, un suspect dans la quarantaine a finalement été arrêté par les autorités au courant de l’avant-midi dans la réserve faunique La Vérendrye, a confirmé la police provinciale. 

Après sa rencontre avec les enquêteurs, il était attendu qu’il soit libéré, considérant la nature possiblement accidentelle de l’événement.

Aucun chef d’accusation n’avait d’ailleurs été déposé en fin de journée contre le conducteur, a fait savoir le Directeur des poursuites criminelles et pénales. 

Que de bons mots

Des connaissances de la victime ont témoigné au Journal de la résilience de de M. Meilleur au fil des années.

Erik Tardif, son patron à la charcuterie Les Bûcherons depuis quelques années, n’avait que de bons mots pour le jeune défunt.

«C’est une personne qui aimait beaucoup, qui était généreuse, qui avait de l’écoute», a-t-il relaté au Journal, la gorge nouée par l’émotion.

«Ritchie était à mes côtés quand j’ai décidé d’ouvrir mon restaurant. Il a fait partie de mon équipe originale», souligne M. Tardif.

Au-delà de cet emploi de cuisinier, le résident de Mont-Laurier était également un artiste-compositeur et rappait sous le nom de «MyboiJam». Il détenait même son propre label de musique.

«C’était quelqu’un de très travaillant, se souvient Steven Gauthier-Constantin, un ancien collègue qui est également allé à l’école avec M. Meilleur. Personne ne l’a aidé [...] C’était lui contre le monde.»