«La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre»: délicieusement abracadabrante

Bruno Lapointe
On a eu droit à La femme à la fenêtre. À La fille du train. Et à d’innombrables autres variations sur ce même thème. Netflix se moque allègrement de cette tendance avec La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre, une satire arrosée en parts égales d’humour noir et de vin rouge.
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Cette femme, c’est ici Anna. Artiste banlieusarde au quotidien monotone, elle passe le plus clair de ses journées à épier ses voisins depuis le confort de son salon. Sa routine est toutefois chamboulée lorsqu’elle est témoin d’un meurtre vraisemblablement commis dans la maison d’en face.
Mais le crime a-t-il réellement eu lieu, ou son imagination lui joue-t-elle des tours en raison des médicaments et du vin qu’elle consomme en abondance ?
Épousant la formule classique des thrillers psychologiques qu’elle parodie, la série La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre se déploie à travers une enquête policière tout ce qu’il y a de plus sérieuse... mais aux rebondissements saugrenus, insolites et, avouons-le, particulièrement abracadabrants.
Second degré
Car plutôt que de verser dans l’humour gras et de bas étage comme le font les Scary Movie de ce monde, La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre préconise le second degré et les gags subtils ou absurdes. Et c’est ici que la série risque de diviser les téléphiles.
Ceux qui accepteront d’adhérer à cette proposition décalée y découvriront un solide divertissement porté par une Kristen Bell au sommet de son art. Et, à l’instar de l’auteur de ces lignes, ils ne feront qu’une bouchée des huit épisodes, déposés sur Netflix il y a quelques jours.
► La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre est disponible sur Netflix.