Déjà plus de 600 signalements: la saison des nids-de-poule est lancée à Montréal
La fluctuation des températures des dernières semaines se fait sentir sur les routes de la métropole
Olivier Faucher et Mathieu-Robert Sauvé
La saison des nids-de-poule est déjà commencée à Montréal, avec plus de 600 signalements de citoyens pour ces crevasses sur les routes en quelques semaines seulement.
«Notre mairesse, elle est forte dans les pistes cyclables et elle en met partout, mais les routes sont mal entretenues», peste le chauffeur de taxi Jean Alliance.
Du 1er au 21 janvier, le service du 311 a reçu 650 requêtes concernant des nids-de-poule, selon les données de la Ville de Montréal.

Il s’agit d’une légère baisse par rapport à la même période l’an dernier, à laquelle on en comptait 865, fait valoir la Ville.
Or, l’hiver 2024 a été le pire en cinq ans pour le nombre de signalements de nids-de-poule, a rapporté Le Journal au terme de la saison.
Ils ont peur pour leur char
Joseph Bienaimé, un autre chauffeur de taxi croisé près du boulevard Saint-Michel, remarque qu’il y a des endroits où «il y a beaucoup de nids-de-poule».
Notre photographe n’a d’ailleurs eu aucune difficulté à trouver des routes parsemées de crevasses un peu partout dans la métropole.

«Sur Saint-Joseph, entre Pie-IX et Saint-Michel, c’est l’enfer! Je suis passé la semaine dernière, et il y en avait pas mal», renchérit de son côté Jean Alliance.

Les chauffeurs rencontrés par Le Journal redoutent constamment de subir des dommages sur leur véhicule en raison de l’état des routes.
«J’ai quand même peur pour ma voiture. Les réparations coûtent très cher», mentionne M. Bienaimé.

Des centaines de millions dépensés
La Ville de Montréal prévoit investir 600 M$ dans l’entretien de ses routes de 2025 à 2034.
«Nous ne ménageons aucun effort pour prévenir les nids-de-poule à long terme», a martelé le porte-parole Hugo Bourgoin.
Celui-ci souligne que les épisodes de gel et dégel l’hiver sont propices à la formation de nids-de-poule. C’est précisément ce qu’a traversé la métropole au cours des dernières semaines, passant notamment d’un redoux avant le jour de l’An au vortex polaire des derniers jours.
«Pour y remédier, nous faisons du colmatage manuel, mais aussi mécanisé à l’aide des appareils Python 5000, qui peuvent colmater 300 nids-de-poule chacun en une journée», a-t-il fait savoir.

Une opération de colmatage a d’ailleurs eu lieu de jeudi à samedi, permettant de couvrir le tiers du réseau routier montréalais avant d’être interrompue dimanche en raison de la neige, a précisé le porte-parole Philippe Sabourin.