Déjà des problèmes d’argent pour les Sénateurs?

Agence QMI
Une nouvelle ère s’est amorcée chez les Sénateurs d’Ottawa avec la prise de contrôle de Michael Andlauer, mais les finances de l’équipe semblent déjà compliquées, parce que les investissements ont été nombreux.
Il s’agit d’une lame à double tranchant, puisque pour la première fois depuis longtemps, les « Sens » semblent très compétitifs. Or, un espoir en particulier attend un contrat que l’organisation ottavienne ne pourra peut-être pas lui offrir.
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« Nous sommes au plafond [salarial]. Nous avons des problèmes à nous entendre avec Shane Pinto parce que nous sommes au plafond, a indiqué lundi Andlauer, le nouveau propriétaire, lors de son passage à l’émission de CBC Ottawa Morning. Au final, c’est à propos de la durabilité. On doit s’assurer que nous avons assez d’argent dans les coffres pour payer nos joueurs et s’assurer que tout cela est viable. »
Pinto, un jeune attaquant de 22 ans, est joueur autonome avec compensation. Les Sénateurs n’ont toutefois que 120 000 $ disponibles, ce qui ne garantit pas même le salaire minimum. À moins de se débarrasser d’un contrat, le directeur général Pierre Dorion devra laisser filer le prometteur Américain.
« La situation de Pinto est unique. Je ne sais pas la dernière fois qu’Ottawa était au plafond salarial. J’ai parlé aux joueurs et nous voulons que Shane Pinto signe. Nous nous sommes mis dans le pétrin avec la masse salariale, donc je suppose que ce sera à suivre », a ajouté Andlauer sur les ondes de TSN.
Les Sénateurs n’auront vraisemblablement pas de nom à inscrire sur la liste des blessés et Josh Bailey a signé un contrat d’essai professionnel. Il pourrait donc lui aussi s’en aller sans entente. Ottawa regrette peut-être quelques décisions du passé, comme les rachats des contrats de Bobby Ryan, Colin White et Michael Del Zotto, ainsi que la retenue du salaire de Matt Murray. Disons que ces 5 millions $ temporairement non disponibles auraient pu être utilisés à meilleur escient.
Un aréna à bâtir
Si Andlauer a fait l’achat de la concession pour la somme de 950 millions $, il s’attend à ce que la construction du prochain aréna en coûte quasiment autant. Le projet d’amphithéâtre aux plaines LeBreton fait partie des discussions depuis longtemps, mais l’homme d’affaires veut d’abord avoir toutes les cartes en main.
« Ça doit avoir du sens économiquement. L’opportunité est là pour bâtir une communauté et un aréna. Je ne sais pas ce que ça prendra. Je sais que c’est un souhait. Ce doit être une situation gagnant-gagnant », a-t-il indiqué.
Il importe avant tout de présenter un bon produit, ce qui pourra aider à financier le projet d’aréna, selon Andlauer.
« C’est ce que je dis aux joueurs : “Ce n’est pas moi qui vous paye, ce sont les amateurs. Prenons soin de nos partisans. Assurons-nous que l’expérience sur la glace et à l’extérieur soit bonne” », a-t-il expliqué.