Défaite de 7 à 4: du sable dans l’engrenage
Le Canadien a été dominé en sol floridien

Jonathan Bernier
SUNRISE | Ce qu’il y a de dangereux quand on dispute un match en Floride, c’est de tomber inconsciemment en mode vacances. Le soleil, la mer, le sable.
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Et du sable, les joueurs du Canadien avaient l’air d’en avoir pas mal dans le maillot et dans les patins. Incapables de soutenir le rythme et la pression exercés par les Panthers, les Montréalais se sont inclinés par la marque de 7 à 4.
Les troupiers de Martin St-Louis ont eu beaucoup moins de plaisir sur la patinoire du FLA Live Arena que sur la plage de Fort Lauderdale, où ils ont tenu leur entraînement matinal.
« C’est un défi de jouer contre les meilleures équipes de la LNH. Il faut respecter l’autre équipe, ne pas en avoir peur et être prêt. On était prêt à jouer ce match-là. Est-ce qu’on a joué comme on le voulait ? Non », a déclaré l’entraîneur-chef au terme de la rencontre.
Trop de temps à défendre
Les Panthers, premiers dans l’Atlantique, face au CH, bon dernier. Les 49 points d’écart au classement n’avaient pas été aussi apparents lors de la visite des Panthers, au Centre Bell, la semaine dernière.
La deuxième période a été particulièrement pénible. Que ce soit face au trio d’Aleksander Barkov ou face à celui de Sam Bennett, le Canadien était incapable de sortir de son territoire. Les doigts des deux mains n’étaient pas suffisants pour compter le nombre de tentatives de sortie de zone qui ont avorté.
« Nous avons passé trop de temps dans notre territoire. Nous étions fatigués. Nous devons faire attention contre une bonne équipe comme les Panthers », a indiqué Nick Suzuki.
Le CH a tout de même été en mesure de marquer trois fois sur les cinq tirs qu’il a dirigés vers Sergei Bobrovsky au cours de cet engagement. Des buts de Joel Edmundson, de Laurent Dauphin et de Christian Dvorak, marqués à 1 min 42 s d’intervalle dans les derniers instants de la période. Un triplé qui a rappelé que la principale faiblesse des Panthers touchera 10 M$ par saison jusqu’en juillet 2026.
Encore beaucoup de caoutchouc
Dans le camp des locaux, Jonathan Huberdeau s’était assuré de troquer ses gougounes pour ses bottes de travail. Le numéro 11 des Panthers était partout sur la patinoire. Il a terminé la soirée avec deux buts et une passe. Celle-ci était la 70e du Québécois cette saison. Il a ainsi égalé le record de la LNH pour un ailier gauche établi par Joé Juneau, en 1992-1993.
Cela dit, Huberdeau aurait facilement pu toucher la cible à deux autres reprises. Seul le brio de Jake Allen a permis de minimiser l’hémorragie.
D’ailleurs, Allen a fait face à un autre barrage en règle. Les Panthers l’ont mis à l’épreuve à 45 occasions. II a reçu plus de 40 tirs pour un quatrième match de suite.
Ce qu’on a remarqué...
Une mission pour Barron

Justin Barron disputait son deuxième match dans l’uniforme du Canadien. Après sa présence en prolongation dimanche, Martin St-Louis lui a offert une autre mission intéressante : celle d’évoluer à trois contre quatre. À ce moment, Alexander Romanov et David Savard purgeaient des punitions. Barron a terminé la soirée avec un temps de jeu de 20 min 43 s. La recrue en a parfois eu plein les bras contre les coriaces attaquants des Panthers.
Autre point pour Chiarot
Claude Giroux et Ben Chiarot ont vécu leur baptême floridien. L’ex-défenseur du CH en a profité pour récolter une aide. Il a obtenu son deuxième point avec les Panthers, inscrits chaque fois face au Tricolore.
Menace à court d’un homme
En marquant alors que Noel Acciari se trouvait au cachot, Jonathan Huberdeau a inscrit le 10e but de la saison des Panthers à court d’un homme. Il s’agit d’un sommet que les Floridiens partagent avec les Maple Leafs de Toronto. À l’inverse, l’attaque massive du Canadien accordait un neuvième but. Il n’y a que les Devils qui ont fait pire (11).
Soirée de première
À 27 ans, Ryan Lomberg n’a jamais été en mesure de s’établir de façon régulière dans la LNH. Avant la rencontre de mercredi soir, il ne comptait que 13 points à sa fiche. Dossier qu’il a bonifié de deux buts et une passe. Il s’agissait, sans surprise, du premier match de deux buts et de trois points de sa carrière.
(Ylonen, Dauphin)2:32
2-Flo: Jonathan Huberdeau (22)
(Luostarinen)DN-16:17
3-Flo: Ryan Lomberg (7)
(Thornton)17:57
(Chiarot)2:37
5-Flo: Ryan Lomberg (8)
(Barkov, Verhaeghe)7:57
6-Mon: Joel Edmundson (1)
(Suzuki, Barron)16:24
7-Mon: Laurent Dauphin (4)
(Perreault, Wideman)16:55
8-Mon: Christian Dvorak (9)
(Pitlick, Savard)18:06
(Bennett, Lomberg)1:19
10-Flo: Mason Marchment (15)
(Bennett, Reinhart)14:43
11-Flo: Aleksander Barkov (29)
(Huberdeau, Giroux)FD-17:26
















