Défait dans La Prairie: «C’est comme arrêter une vague avec les mains nues», confie un ancien député bloquiste

Député du Bloc Québécois dans la circonscription de La Prairie—Atateken depuis 2019, Alain Therrien a perdu son siège aux Communes lors des dernières élections fédérales.

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«Ça n’a pas été facile», soutient l’ex-député bloquiste à l’émission Le Bilan, toutefois conscient que «perdre était une possibilité [à cause] de ce qui se passait de l’autre côté de la frontière avec Donald Trump».

Tout comme plusieurs députés bloquistes, M. Therrien est une victime de la vague rouge au Québec lors des derniers scrutins fédéraux, phénomène qu’il explique notamment par la stratégie des libéraux «d’utiliser la peur par rapport à Trump».

«Voir des gens utiliser la peur à des fins politiques, j’ai trouvé ça très ordinaire, et c’est une des raisons [pour lesquelles] on a perdu. C’est comme arrêter une vague avec les mains nues», a déclaré l’ex-député, qui «sentait» cette crainte se transposer chez les électeurs lorsqu’il faisait du porte-à-porte.

«On aurait pu s’en passer»

Interrogé à propos du commentaire du chef du Parti Québécois Paul St-Pierre Plamondon au lendemain des élections, selon qui «le Bloc joue trop le jeu du Canada», M. Therrien convient «qu’on aurait pu s’en passer à ce moment-là».

«Au lendemain d’une défaite comme ça, j’étais ailleurs. Le moment n’était pas bien choisi [...] Le Bloc a accompli énormément de choses depuis 2019», se félicite tout de même l’ancien député qui demeure convaincu que «le Canada est un pays dysfonctionnel».

Au sujet de la récente montée souverainiste en Alberta, M. Therrien propose que le Canada soit une «confédération d’États souverains». «On viendra à Ottawa non pas pour se parler de nos différences, mais de ce qui nous rassemble: la monnaie, un espace économique commun, peut-être une armée commune», indique-t-il.

Voyez l’entrevue complète ci-dessus.