Def Leppard | Festival d’été: les rois du «Combat des clips» de retour sur les Plaines

Cédric Bélanger
À la fin des années 1980, le groupe le plus populaire au Québec n’était pas Metallica, ni Bon Jovi. C’était Def Leppard. Et de loin. Paul Sarrasin peut en témoigner.
«C’était la folie. La folie, folie, folie», se souvient l’ancien VJ de MusiquePlus, se remémorant l’époque où le groupe britannique venait de déposer sur les tablettes des disquaires l’album Hysteria.

«Il y a quelque chose qui a contribué à ça, explique Paul Sarrasin. Le batteur Rick Allen venait de perdre son bras dans un accident de voiture. Il a réussi à se réhabiliter, et ça a créé un effet de sympathie autour de lui.»
Oui, mais Def Leppard n’était pas un petit nouveau non plus. L’album Pyromania, paru en 1983, a placé le groupe parmi les artistes rock importants de l’époque grâce aux chansons Photograph et Rock of Ages.
Champion pendant un an
Ce n’était cependant rien en comparaison à l’engouement, ou plutôt l’hystérie, pour Hysteria.
Écoulé à plus de 20 millions d’exemplaires dans le monde, le quatrième album en carrière de Def Leppard était constitué d’une suite presque ininterrompue de succès.
Animal, Women, Armageddon It, la puissante ballade Love Bites, Rocket: tout se retrouvait dans les premières places des palmarès.
Au Québec, c’est Pour Some Sugar On Me qui a fait capoter les gens. À l’émission Le combat des clips, qu’animait Paul Sarrasin chaque vendredi soir, le vidéoclip a été champion pendant presque un an. Il était indélogeable.
Ça avait pris un vidéoclip de Metallica pour l’évincer de son trône.
«Je ne pouvais pas le dire à l’époque, mais Pour Some Sugar On Me est loin d’être ma chanson préférée. Ma favorite, c’est Photograph. C’était redondant qu’il gagne tout le temps, mais le riff était tellement accrocheur. Je pense que les fans purs et durs s’attelaient à leur téléphone à chaque émission, et les autres chansons étaient prises de court. Nous n’étions pas mécontents quand on est passés à autre chose», relate Paul Sarrasin.
S’ennuyer de son chat
Paul Sarrasin se souvient d’avoir eu l’occasion de rencontrer le chanteur Joe Elliot avant un concert à Ottawa. Il avait été charmé par sa gentillesse.
«Il avait été super sympathique, un peu pince-sans-rire à l’anglaise. Sa réponse, quand je lui avais demandé ce qui lui manque le plus quand il est sur la route pendant un an, m’avait marqué. Il m’avait dit: sincèrement, mon chat.»
Aimé des Québécois, Def Leppard leur a rendu la pareille en venant jouer chez eux à chaque fois qu’une occasion se présentait. À Québec, uniquement depuis 2013, les Britanniques en seront à une quatrième visite, deux fois au Festival d’été et deux fois au Centre Vidéotron.
«Ce sont de très grands musiciens», conclut Paul Sarrasin, qui a vu le groupe à plusieurs reprises.
- Def Leppard en concert sur les plaines d’Abraham, le 6 juillet, à 21h30.