Culture

Découvrez l'énorme cadeau que Céline Dion a offert à René-Charles... et qu'il n'utilise pas!

Patrick Delisle-Crevier

2025-07-24T10:00:00Z

Quelques minutes avant de se joindre à une pléiade d’artistes pour le spectacle bénéfice annuel de la Maison Adhémar-Dion, Claudette Dion nous a parlé de l’importance de prendre le relais, de son été et de ses projets. Et pas question de conclure cet entretien sans prendre des nouvelles de sa petite sœur Céline!

Claudette, tout d’abord, comment allez-vous?

Je vais très bien, à part des petites allergies, mais sinon la santé tant mentale que physique est au rendez-vous et je passe un bel été. Je capote, je suis gâtée par la vie, parce que j’ai une famille incroyable et une ribambelle de petits-enfants qui me rendent heureuse! J’ai aussi de beaux projets. Je ne pourrais pas demander mieux.

C’est une journée importante aujourd’hui, puisque c’est ce soir qu’a lieu le grand spectacle au profit de la Maison Adhémar-Dion, une maison de soins palliatifs. C’est important pour vous de vous impliquer année après année?

Je ne veux pas pleurer, mais je pense à une phrase de ma mère, qui me disait: «Te rends-tu compte, Claudette, ton père a une maison à son nom?» Elle capotait, et c’est vrai, dans le fond. Chez nous, on n’a jamais connu la misère parce que ma mère savait tout faire et que mon père avait trois jobs. Dès qu’il y avait quelque chose de brisé dans la maison, mon père savait le réparer. Mon père était un vaillant et c’était sécurisant pour nous autres. Mais nous avons vécu modestement et sans avoir de grandes possessions. Quand l’hôpital Pierre-Le Gardeur nous a contactés pour savoir si c’était possible de donner le nom de notre père de cette maison de soins, eh bien ce fut très émotif pour nous. C’est un endroit où vont les gens à qui il reste moins de trois mois à vivre. C’est un bel endroit paisible où nous célébrons la vie. Donc, oui, c’est important pour moi de m’impliquer dans ces fondations qui portent le nom de mes parents et dont les causes sont si importantes. C‘est un bel héritage que de pouvoir aider les autres.

Avez-vous rencontré certains des résidents de cette maison de soins palliatifs?

Oui, souvent. Je pense entre autres à une dame qui a demandé de me voir alors qu’il ne lui restait que quelques heures à vire. Elle était seule dans la vie; son mari l’avait quittée et son fils ne venait plus la voir. Elle avait demandé l’aide médicale à mourir, et elle voulait me voir et jaser avec moi avant de partir. Elle disait que son cœur avait mal parce que plus personne n’était là pour elle. Je lui ai proposé de reporter son départ de quelques jours afin que je puisse chanter pour elle à la Maison Adhémar-Dion. Elle l’a fait et son fils est venu la voir en surprise. Ce fut un moment tellement touchant. On a réussi à réunir une mère et son fils le jour de la fête des Mères. Elle a aussi pu connaître son petit-fils. C’est aussi ça, la Maison Adhémar-Dion. Ce fut une belle célébration de la vie. Le fils est venu me voir et pour me remercier de ce moment de beauté avec sa mère, qu’il ne pouvait plus voir souffrir. Deux jours après, elle est partie, heureuse.

Parlez-moi du spectacle de cette année...

Encore une fois, c’est une belle façon de célébrer ce bel endroit. Nous avons des habitués de ce spectacle, comme Jeanick Fournier, Margaux, Maxime Landry, Annie Blanchard, Marie-Élaine Thibert et plusieurs autres, qui viennent chanter pour la cause. Cette année, nous avons aussi 2Frères, Rita Baga, The Box et même Éric Lapointe qui vient faire son tour. Mario Jean et Silvi Tourigny viennent aussi présenter un numéro d’humour. Édith Butler va venir faire une apparition surprise, et moi, je vais chanter Drôle de vie avec Annie Blanchard. Tout ça dans une mise en scène de Maxime Charbonneau.

Vous avez également pris les rênes de la Fondation maman Dion. Vous êtes la digne héritière de vos parents!

Je n’ai pas pu dire non, parce que c’est ma mère qui me l’a demandé. Elle voulait que je devienne la directrice de sa fondation, et elle connaissait mon attachement pour la cause et pour les enfants. Venir en aide aux enfants dans le besoin en leur offrant du matériel scolaire, c’est une noble cause et je l’ai embrassée avec plaisir. C’est tellement important d’aider un enfant à avoir les bons outils pour se construire un avenir. Même chose pour la maison portant le nom de mon père; c’est juste normal pour moi de m’impliquer et de faire ma part.

Y a-t-il une pression qui vient avec un tel héritage?

Oui, c’est certain. Je veux toujours faire ce qu’il y a de mieux. Je vais avoir 77 ans et je donne tout ce que je peux pendant que c’est possible. Je ne calcule pas, je ne suis en compétition avec personne et je fais tout ce qu’il est possible de faire. Je tente de faire de mon mieux, ça me garde active et je dois avouer que je préfère de loin une journée occupée et remplie qu’une journée de congé. J’adore faire ça et me trouver utile.

Est-ce que vos autres frères et sœurs s’impliquent également?

Céline s’est beaucoup impliquée, autant pour la Fondation maman Dion que pour la Maison Adhémar-Dion. Mais elle s’implique aussi pour d’autres fondations, comme celle de la Fibrose kystique, qui lui tient à cœur, et pour la Fondation l’hôpital Sainte-Justine. Elle en a donc plein les bras. Mais elle continue de s’informer et de prendre des nouvelles. Aussi, quand je demande de l'aide à mes frères et sœurs, ils sont présents quand c’est possible et ils le font avec plaisir. Ma famille, quand je l'appelle, elle est là.

Quels sont vos autres projets?

Je viens de terminer la tournée du spectacle Il était une voix avec Rita Tabbakh et Natalie Choquette. Ce fut une expérience extraordinaire de chanter avec ces deux-là. Là, j’ai de belles offres sur la table, entre autres avec le Casino de Montréal pour un spectacle qui me permettrait de mettre de l’avant ce plaisir que j’ai de faire chanter les gens. Sinon, je passe du temps avec mes 13 petits-enfants. Je suis une grand-maman comblée et je passe beaucoup de temps avec eux. On se fait des jeux d’eau, on se fait des pique-niques, on joue au ballon, au badminton, et j’adore ça.

Des nouvelles de Céline!

«Je n’ai pas beaucoup de nouvelles, je sais qu’elle est très occupée. On se fait un petit Zoom de temps en temps. Elle nous dit toujours de ne pas croire tout ce qui se dit un peu partout sur le Web. Elle nous chante aussi des chansons, et je peux dire que la voix est toujours là et qu’elle est en forme. Elle nous raconte des blagues pour nous faire rire et elle a un moral d’acier. Je sais qu’elle est bien entourée par ses trois enfants. C’est drôle, elle nous racontait qu’elle avait acheté un beau condo à René-Charles et que, finalement, il n’était jamais dedans, qu'il était toujours chez sa mère et était finalement revenu habiter à la maison avec elle et ses frères. C’est touchant de voir ça. On ne s’est pas vues depuis la pandémie. Mais c’est toujours un plaisir de voir la binette de sa petite sœur apparaître sur un Zoom. C’est mieux que rien pantoute», nous a confié Claudette.