Décès d’une cycliste de 16 ans à Saint-Augustin-de-Desmaures: améliorer le partage de la route est une meilleure solution que réduire la vitesse, affirme le maire

Yannick Beaudoin
Le décès d’une cycliste de 16 ans à Saint-Augustin-de-Desmaures est une tragédie tout à fait regrettable, affirme le maire de la municipalité de la région de Québec, qui refuse toutefois de montrer du doigt la dangerosité de la route 138 dans ce secteur.
• À lire aussi: Une cycliste de 16 ans perd la vie après une collision à Saint-Augustin-de-Desmaures
• À lire aussi: Adolescent happé mortellement à Donnacona: le conducteur accusé deux mois plus tard
• À lire aussi: Une décapotable percutée de plein fouet sur la route 138 près de Donnacona
«Je pense que le message qu’il faut passer, c’est que l’important, c’est de se partager la route. Il faut essayer absolument d’éliminer l’espèce de confrontation qu’il peut y avoir entre certains groupes», a affirmé le maire de Saint-Augustin-de-Desmaures, Sylvain Juneau, en entrevue sur les ondes de LCN.
Ce dernier ne croit pas non plus que les travaux sur le chemin Girard, qui forcent les cyclistes à circuler sur un chemin de gravier pour rejoindre la route 138, soient le principal problème auquel il faut s’attaquer.
«Les travaux, il y en a partout, il y en a tout le temps. Puis c’est nécessaire autant pour les automobilistes que pour les cyclistes, puis les piétons. Les travaux, il faut les faire», soutient M. Juneau.
Le maire de Saint-Augustin-de-Desmaures ne juge pas non plus que réduire la limite de vitesse dans le secteur soit la solution.

«À 90 km/h, quand ça passe à côté d’un vélo, c’est rapide. Sans même qu’il y ait d’excès de vitesse. Donc ce sont des routes, les routes nationales, où il n’y a pas d’accommodement prévu spécifiquement. [...] Si vous êtes un piéton, que ce soit 90 km/h, 70 km/h, puis je dirais même 20 km/h, c’est dangereux», clame l’élu.
«Il y en a [des routes nationales] à certains endroits, puis les cyclistes les utilisent. Mais ce ne sont pas des pistes cyclables en bonne et due forme qu’on peut voir dans les artères plus résidentielles», ajoute-t-il.

Sylvain Juneau refuse de blâmer le gouvernement Legault, même si la route 138 est de juridiction provinciale.
«La solution qu’il y a, c’est que les gens soient plus conscients les uns des autres et pas juste les automobilistes, tout le monde. [...] Il faut être conscient de l’utilisation d’une voie publique de toutes parts. Puis donc, que ce soit les quadriporteurs, les vélos, les autobus, les camions... on doit partager la route, puis il faut faire attention aux autres», conclut le maire.
Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo principale.