Décès de la sergente Maureen Breau: 62 témoins appelés à la barre
Patricia Hélie
L'enquête publique de la coroner Géhane Kamel sur les décès de la sergente Maureen Breau et d'Isaac Brouillard Lessard à Louiseville en mars dernier s'ouvrira lundi au palais de justice de Trois-Rivières.
Pendant quatre semaines, 62 témoins défileront devant la cour, et 49 d'entre eux tenteront de remonter le temps pour trouver ce qui aurait pu être fait différemment pour éviter le drame du 27 mars 2023.
Le maire de Louiseville, Yvon Deshaies, a été un des premiers à réclamer une enquête publique. Il attend beaucoup de la coroner. «J'espère que ça partir d'en haut complètement. (Isaac Brouillard Lessard) c'est un homme malade et on l'a laissé complètement libre. Pis je vous dis, malheureusement, si ça n'avait pas été la sergente Breau, qui ça aurait été ? Parce que c'est impossible qu'il n'y aurait pas eu autre chose. C'est impossible.»
Le président de l'association des policiers et policières du Québec (APPQ), Jacques Painchaud, a aussi a de grandes attentes. «On voudrait que ce genre de situation-là n'arrive plus jamais. C'est clair que pour nous, ce qu'on espère, c'est que les choses doivent changer et on ne veut pas que Maureen soit décédée en vain.»
Sur la liste on retrouve des policiers, psychiatres, pathologistes judiciaires, le ministère de la Justice, la santé publique et la commission d'examen des troubles mentaux. Ils devront expliquer comment le système a pu échapper un individu connu pour ses problèmes de santé mentale, de consommation et de violence.
«On a manqué et j'espère qu'on va savoir le comment, pourquoi, qui, qu'est-ce qui s'est passé», a ajouté le maire Deshaies.
Pour que la sergente Maureen Breau, une collègue appréciée de tous, mère de 2 enfants, ne soit pas morte en vain et ne soit jamais oubliée.