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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Décès d'un jeune sportif à Québec: un défibrillateur lui aurait sauvé la vie, selon le coroner

Capture d'écran / LCN
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Marie-Pier Roy

2025-05-27T21:58:08Z
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Un jeune homme de 19 ans est décédé en juillet dernier après avoir subi un arrêt cardiaque lors d’un match de basketball. Un rapport du coroner révèle que la présence d’un défibrillateur dans un centre sportif aurait pu lui sauver la vie.

Le drame s'est produit le 10 juillet 2024 en soirée au centre de Basketball Byfar à Québec. Le jeune athlète Ian Feukeu Agokeng participait à une partie amicale, avant de s'effondrer moins d'une heure plus tard.

Capture d'écran / LCN
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Des manœuvres de réanimations ont été réalisées sur place, mais il n'y avait pas de défibrillateurs. Il est malheureusement décédé à l'hôpital.

Le jeune homme ne présentait aucun antécédent médical. Il était d'ailleurs joueur pour l’équipe de football des Titans du cégep Limoilou.

L’autopsie a révélé qu'il est décédé d'un arrêt cardiaque subit. Les circonstances de son décès soulèvent des questions quant à l’accessibilité des défibrillateurs dans les lieux de pratique sportive.

Le coroner Me Dave Kimpton recommande entre autres «que le ministère de la Santé et des Services sociaux fasse les démarches nécessaires visant l’adoption d’un projet de loi encadrant l’accès public aux défibrillateurs externes automatisés (DEA), ainsi que leur enregistrement, en veillant à les rendre obligatoires notamment dans les établissements récréatifs et sportifs privés».

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Depuis l'événement, le centre sportif Byfar a installé un défibrillateur. Le coroner recommande à l'établissement de mettre en place un plan de premiers soins en plus de s’assurer qu’un employé capable d’utiliser le dispositif soit présent en tout temps au centre.

Capture d'écran / LCN
Capture d'écran / LCN

Plusieurs organismes demandent au gouvernement Legault d'agir, et d'adopter une loi sur l’accès public aux défibrillateurs. C'est le cas de la Fondation Jacques-de Champlain, qui calcule environ 10 000 arrêts respiratoires par année au Québec, et environ 1 500 arrivent dans des lieux publics devant des témoins.

L'organisme souhaite qu'il y ait autant de défibrillateurs que d'extincteurs pour permettre aux citoyens d’agir en attendant l’arrivée des secours.

«On estime qu'une loi lorsqu'elle sera en application pourrait sauver environ 200 vies par année au Québec, des gens qui sont victimes d'arrêts cardiaques dans des endroits publics», souligne François de Champlain, urgentologue et président à la Fondation Jacques-de Champlain.

De son côté, le ministère de la Santé et des Services sociaux dit travailler sur un projet de loi. L'objectif est d'encadrer l’accès public aux défibrillateurs et leur enregistrement. Cette loi inclurait entre autres les lieux qui devraient avoir un dispositif.

Le ministère dit qu'il est trop tôt pour donner plus de détails à ce sujet dont les lieux qui pourraient être visés.

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