Visite du pape: déception pour des commerçants du centre-ville de Québec

Découragés par les entraves routières, les citoyens de la grande région de Québec ont fait une croix sur leur centre-ville, le temps de la visite du pape. Plusieurs commerçants considèrent même que ce sont de belles journées rentables de juillet qui ont été gaspillées.

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Le directeur général de l’Association hôtelière de la région de Québec, Alupa Clarke, est le premier à le dire. «Clairement, il y a moins de monde qu’on pensait. Parce que sur les Plaines, on parlait de 100 000 personnes [hier] et c’était vide.»

Selon M. Clarke, des hôtels ont dû composer avec des annulations dans les derniers jours. «Il y a peut-être des touristes qui avaient peur, un peu, que ce soit trop plein ou qu’il y ait trop de problèmes de circulation.»

Le copropriétaire du restaurant Louis-Hébert sur Grande Allée, Ianny Xénopoulos, reconnaît que les circonstances sont exceptionnelles, mais le constat est probant. 

«Je ne vous cacherai pas que la clientèle locale s’est empêchée de venir en ville [...] Les gens, je pense, se sont gardé une réserve.»

Les gens ont eu peur

Julien Paris-Roy, copropriétaire du restaurant El Cabron, est aussi convaincu que les nombreuses contraintes routières ont irrité bon nombre de clients.

«Ç’a été assez tranquille. Je pense que les gens ont eu peur au niveau de la circulation. Il y a eu beaucoup d’annonces pour dire que ça allait être difficile de venir en ville.»

Mercredi, pour la promenade du pape sur les plaines d’Abraham, des commerçants avaient prévu deux périodes fortes. Finalement, le centre-ville était désert tôt en après-midi.

«On s’attendait à avoir deux rushs. Avant les Plaines, il ne s’est rien passé et quand ça s’est terminé sur les Plaines, c’est là qu’on a eu notre vague», explique Stéphane Lapointe, directeur du restaurant St-Hubert.

Aujourd'hui, pour la diffusion de la messe du pape François sur les Plaines, le restaurant El Cabron a pris la décision de devancer ses heures d’ouverture.

«Nous, on a ouvert pour les déjeuners parce qu’on s’était dit que s’il y a un moment dans la journée où est-ce qu’il va avoir du monde, c’est pour la messe», raconte Julien Paris-Roy, tout en se désolant d’une terrasse vide.