Déception olympique pour Thomas Bordeleau
Jean-François Chaumont
Il y aura quatre représentants des Wolverines du Michigan aux Jeux olympiques de Pékin. Matty Beniers et Brendan Brisson porteront les couleurs des États-Unis, alors qu’Owen Power et Kent Johnson joueront pour le Canada.
Il y a toutefois un autre membre très talentueux de cette équipe qui restera sur le campus à Ann Arbor au Michigan pendant la quinzaine olympique.
Aucun appel
Thomas Bordeleau, un choix de 2e tour des Sharks de San Jose en 2020, n’a pas reçu l’appel de John Vanbiesbrouck, le directeur général de l’équipe américaine.
«J’étais dans les discussions pour un poste, a dit Bordeleau en entrevue téléphonique au “Journal”. Je n’avais pas joué un seul match en un peu plus d’un mois quand ils ont assemblé l’équipe. J’imagine que ça pesait dans la balance. Je n’avais pas connu le début de saison souhaité également. Je souhaite maintenant la meilleure des chances à mes chums qui sont à Pékin.»
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Bordeleau n’aura pas à jongler avec le décalage horaire entre le Michigan et Pékin.
«Pour être honnête, je ne pense pas regarder le tournoi, a répliqué le centre de 20 ans, qui possède la double citoyenneté, canadienne et américaine. Je n’ai pas le cœur à suivre les matchs.»
Pas la même magie
Les États-Unis miseront sur une équipe très jeune en Chine avec 15 des 25 joueurs qui proviennent de la NCAA. En bon père de famille, Sébastien Bordeleau a relativisé ce sentiment d’échec pour son fils.
«Évidemment, les JO n’étaient pas dans l’équation. Pékin est devenu une possibilité après le refus des joueurs de la LNH d’y participer, a rappelé le paternel. Au début du mois de janvier, Thomas a commencé à y croire. Il a une bonne saison, mais il n’est pas dans les meilleurs pointeurs de la NCAA. Il a été malade et il n’a pas joué pendant une longue période. Le coach [David] Quinn ne l’avait peut-être pas vu jouer assez souvent. Il a probablement manqué d’un peu de temps pour se faire valoir.»
«Oui, on aurait parlé d’une belle expérience. Mais il a maintenant la chance de connaître une belle fin de saison au Michigan. Il ne reste plus une tonne de matchs. Il pourrait vivre ses derniers moments dans la NCAA. Je trouve ça merveilleux les Jeux olympiques, mais ce ne sera pas la même magie des JO. Ils se retrouvent dans une bulle très contrôlée.»