Début des discussions entre Jolin-Barrette et la juge en chef

Gabriel Côté
Le gouvernement et la Cour du Québec ont nommé un facilitateur dans l’espoir de trouver des voies de passage pour régler leur litige sur la réforme de l’horaire de travail des juges.
Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, et la juge en chef de la Cour du Québec, Lucie Rondeau, ont annoncé vendredi qu’ils «ont conjointement mandaté M. Jacques Chamberland à titre de facilitateur afin de les accompagner dans la recherche de solutions communes suivant la réorganisation du travail des juges siégeant en matière criminelle et pénale».
Dans un communiqué de presse, on a précisé que «les discussions ont débuté en janvier 2023» et que celles-ci demeureront confidentielles.

Jacques Chamberland a cumulé plus de 28 ans d'exercice à la magistrature de la Cour d'appel du Québec avant de prendre sa retraite en octobre 2021. Il a également travaillé au sein de la fonction publique québécoise à titre de sous-ministre de la Justice et sous-procureur général du Québec entre 1988 et 1993.
C’est un progrès considérable, en regard du fait que la relation entre le M. Jolin-Barrette et Mme Rondeau est houleuse depuis la décision de la juge en chef de réduire le nombre de jours que les juges passeront à entendre des causes. Ceux-ci siègent désormais un jour sur deux, plutôt que deux jours sur trois comme ils le faisaient auparavant.
La juge Rondeau réclame l’embauche de 41 nouveaux juges. De son côté, Québec ne veut pas donner plus de ressources sans avoir en contrepartie l’assurance que cela se traduira par un gain d’efficacité.
En attendant, la réduction du nombre de jours d’audience risque d’exacerber les délais déjà importants dans le système judiciaire, si bien que le risque que des procès avortent est réel.