Déboires de Northvolt: «C'est un véritable tremblement de terre pour l'économie suédoise», constate un Québécois en Suède
Samuel Roberge
Le départ du président-directeur général de Northvolt a fait grand bruit en Suède, vendredi, selon un Québécois qui habite désormais dans ce pays scandinave.
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«C’est un véritable tremblement de terre pour l’économie suédoise», a indiqué Philippe Longchamps, en fin d’avant-midi, en entrevue à l’émission de Mario Dumont.
Celui qui enseigne dans le pays qui longe la mer Baltique et le golfe de Botnie explique que Northvolt fait partie des fleurons du milieu de l’entrepreneuriat suédois, aux côtés des Spotify, Volvo et IKEA.
La situation financière de Northvolt peut donc être comparée à la position dans laquelle se trouvait Bombardier au Québec il y a quelques années. La faillite d’une telle entreprise pourrait avoir un impact similaire sur la fierté de la nation.
«Ça fait partie de la culture, mentionne l’invité. Et puis on a une culture d’entrepreneurs ici en Suède. Et puis donc, oui, ça donne un bon choc.»
Northvolt s’est d’ailleurs placée à l’abri de ses créanciers jeudi. C’est une annonce qui a aussi grandement bousculé le milieu politique québécois.
Rappelons que la CAQ a déjà injecté près de 500 millions de dollars dans le projet d’usine de batteries Northvolt à McMasterville, en Montérégie. Ainsi, le gouvernement Legault risque de perdre son investissement si l’entreprise suédoise ne parvient pas à reprendre le contrôle de ses finances.
Mais en Suède, ces annonces sont tout aussi bouleversantes, sinon plus, pour les citoyens.
«On fonde beaucoup d’espoir, justement, avec ces nouvelles technologies. Mais malheureusement, on voit qu’il y a un petit recul dans les énergies vertes dans le monde, constate M. Longchamps. On l’observe au niveau politique. Les gens ont tendance à voter pour des politiciens qui ne croient pas, justement, aux changements climatiques. Et puis on ressent l’impact au niveau économique.»
Voyez l’entrevue de Philippe Longchamps dans la vidéo ci-dessus