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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Débat républicain: Vivek Ramaswamy, le Trump 2.0, vole la vedette

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AFP

2023-08-24T12:09:21Z
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À l’applaudimètre, c’est Vivek Ramaswamy qui l’a emporté. Nikki Haley a agréablement surpris et Donald Trump n’a pas semblé manquer à l’assistance: pour de jeunes républicains d’Atlanta, en Géorgie, le premier débat télévisé de la campagne entre candidats conservateurs à la présidentielle a été l’occasion de jauger les forces en présence. 

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Réunies dans un bar du quartier de Buckhead, plus d’une centaine de personnes ont regardé avec intérêt mercredi soir les huit aspirants à la Maison-Blanche croiser le fer. Entre deux gorgées de bière, les applaudissements, acclamations et cris incrédules ont fusé.

Si l’ex-président Trump a snobé ses rivaux et brillé par son absence sur scène, dans quelques heures tous les regards seront braqués sur lui: jeudi, il est attendu ici même, à Atlanta. Il doit faire un passage éclair dans une prison pour se mettre à la disposition des autorités, après son inculpation pour ses tentatives d’inverser le résultat de la présidentielle de 2020.

Getty Images via AFP
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En attendant, Riquet Caballero, 36 ans, l’assure: la vedette du débat, ce fut Vivek Ramaswamy, cet entrepreneur climatosceptique qui a fait fortune dans les biotechnologies et défend des idées pour le moins radicales, comme la fermeture du ministère de l’Éducation.

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«C’était le “Vivek Show”», dit-il à l’AFP. «Les gens l’appellent Trump 2.0. Et je pense que c’est ce dont nous avons besoin en ce moment», ajoute-t-il, jugeant «rebattues» les rodomontades de l’ex-président.

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Effectivement, dans le bar, nombreuses sont les sorties de «Vivek» à lui valoir de sonores approbations et même un poing levé en signe de soutien, comme lorsqu’il appelle à brûler du charbon sans états d’âme.

  •  Écoutez la chronique de Luc Laliberté, spécialiste de politique américaine au micro d'Alexandre Moranville via QUB radio :  

«Merci Vivek!»

Andy Chopra, 46 ans, s’intéressait déjà de près à Vivek Ramaswamy. Sa performance mercredi a été à la hauteur de ses attentes, explique-t-il, mais il avoue avoir été «surpris» par Nikki Haley, qu’il a trouvée «très forte».

Cette dernière, ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU, a à plusieurs reprises provoqué une salve d’applaudissements, notamment sur le soutien des États-Unis à l’Ukraine, sa position sur l’avortement ou quand elle a cité l’ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher.

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Allen English, président des Jeunes républicains d’Atlanta et co-organisateur de la soirée, avait dit d’emblée avant le débat avoir son favori: le gouverneur de Floride, Ron DeSantis. Mais il affirme être venu «l’esprit ouvert», car sa «plus grande priorité, c’est de faire en sorte que nous nommions la personne qui va gagner» face à l’actuel président démocrate Joe Biden, 80 ans, candidat à sa réélection.

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Est-il déçu que Donald Trump ne participe pas au débat? Oui, même s’il dit comprendre le raisonnement de l’ex-président, vaincu par Biden en 2020, qui caracole loin devant ses concurrents républicains en tête des sondages.

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De toutes les façons, aux primaires, il ne votera pas pour le magnat âgé de 77 ans: il veut «quelqu’un qui puisse [être président] pendant huit ans», soit pendant deux mandats, pour «réparer les dégâts» des démocrates.

«Nous en avons assez que des personnes âgées dirigent ce pays. J’aime les personnes âgées, ne vous méprenez pas», ajoute-t-il avec un sourire, «mais nous avons deux gars [Trump et Biden] qui pourraient utiliser des cannes ou des déambulateurs. Trouvons-nous quelqu’un qui n’en est peut-être pas au stade déambulateur!»

Il a pensé que Nikki Haley avait été une révélation, parce qu’elle «n’a pas ménagé ses coups», mais que Vivek Ramaswamy, bien qu’ayant une appréciable «énergie», ne semblait pas avoir les capacités pour diriger un pays.

  • Écoutez l’entrevue avec Frédérick Gagnon, directeur de l’Observatoire sur les États-Unis à la Chaire Raoul-Dandurand au micro d’Alexandre Dubé via QUB radio: 

Jusque tard dans la nuit, le grand absent omniprésent de la soirée, Donald Trump, a lui-même commenté le débat de ses rivaux avec une pléthore de publications sur sa plateforme, Truth Social.

Il s’en est notamment pris à Ron DeSantis et à «l’horrible» ex-gouverneur du New Jersey, Chris Christie, qui le critique âprement.

Mais à Vivek Ramaswamy, qui l’a qualifié lors de l’émission de «meilleur président du 21e siècle», il a réservé un aimable commentaire: «Merci Vivek!», a-t-il écrit.

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