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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

De Toronto à Limoilou: la nouvelle vie de la chanteuse jazz Emilie-Claire Barlow à Québec

Emilie-Claire Barlow raffole de sa nouvelle vie à Québec.
Emilie-Claire Barlow raffole de sa nouvelle vie à Québec. Photo STEVENS LEBLANC
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Photo portrait de Cédric Bélanger

Cédric Bélanger

2025-09-08T04:00:00Z
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Qu’est-ce qui a bien pu pousser une chanteuse de jazz de Toronto qui mène depuis plus de 25 ans une brillante carrière d’un océan à l’autre à venir s’installer à Québec, dans le quartier Limoilou?

L’amour, voyons. Celui avec un grand A.

Quand la route d’Emilie-Claire Barlow a croisé celle d’un beau pilote d’hélicoptère de la Garde côtière basé à Québec, elle a décidé de se faire un cadeau: s’offrir une véritable immersion dans une culture qu’elle avait appris à aimer au cours de ses nombreuses visites dans la province pour donner des concerts.

En 2018, elle avait participé à un spectacle de Noël réunissant des artistes québécois.
En 2018, elle avait participé à un spectacle de Noël réunissant des artistes québécois. Photo d’archives, SÉBASTIEN ST-JEAN

«J’ai vécu quatre ans à Montréal, mais j’ai toujours eu une place spéciale dans mon cœur pour Québec», raconte la chanteuse dans un français encore hésitant, mais qu’elle maîtrise de mieux en mieux.

«Devenir bilingue a été un défi. Au début, j’ai appris le français pour parler de ma musique et de choses spécifiques. Par contre, quand je suis dans un groupe d’amis, qu’ils jasent et font des blagues, je peux me sentir perdue», admet-elle en riant.

Sa vie à Limoilou

Elle va certainement parvenir à rire de toutes les blagues bientôt.

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Installée depuis un an et demi dans la capitale, Emilie-Claire Barlow a déjà ses petites habitudes. Elle a donné rendez-vous au Journal à La Korrigane, dans le quartier St-Roch, une brasserie artisanale dont son amoureux est partenaire.

«J’aime marcher sur la 3e Avenue, fréquenter les cafés et longer la rivière Saint-Charles», explique celle qui se décrit comme une femme qui n’a pas peur de l’inconnu et des nouvelles aventures.

«En plus, à Québec, je me sens proche de la nature. On peut aller dans Charlevoix pour faire du camping et de la randonnée. Être près du fleuve est aussi très important pour moi», confie-t-elle.

De quoi rendre jalouse sa maman, une amoureuse de la culture française qui a aussi rêvé de vivre dans un environnement francophone. Elle a d’ailleurs trouvé le nom d’Emilie-Claire en lisant le générique des films de François Truffaut. «Elle trouvait les noms tellement beaux», raconte l’artiste.

Un album de reprises du Québec

Comme elle paye désormais une partie de ses impôts au Québec, il allait de soi que son prochain album soit en français.

Ce ne sera pas son premier. En 2012, Seule ce soir, une collection de reprises de standards de la chanson française d’ici et de France, a été très bien reçu partout au pays. Un prix Juno et un Félix en témoignent.

Sur La plus belle saison, attendu en février et créé en collaboraiton avec le pianiste François Richard, elle revisitera surtout des chansons d’ici. Le premier extrait, «D’la bière au ciel», a été déniché dans le répertoire de Jim Corcoran. Elle chantera aussi «J’ai rencontré l’homme de ma vie», du Daniel Bélanger («Les deux printemps») de même que des titres de Diane Tell, Serge Fiori, Michel Rivard, Louis-Jean Cormier et Gilles Vigneault.

«J’ai voulu célébrer les artistes que j’ai découverts quand j’ai commencé à faire des tournées et à passer du temps au Québec. Ce sont des artistes avec lesquels mon chum a grandi, alors que pour moi, ce sont des découvertes.»

Au moment où la culture québécoise prend l’eau auprès de notre jeunesse, le regard amoureux que lui porte une Torontoise constitue un doux rappel de sa beauté et de sa richesse.

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