De retour vendredi: une suspension «excessive» selon David Perron

Ayant écoulé les six matchs de sa suspension, David Perron a effectué un retour au jeu vendredi pour les Red Wings de Detroit, mais il n’en a pas nécessairement terminé avec la Ligue nationale de hockey (LNH).

L’attaquant québécois a tenu tête au commissaire Gary Bettman en portant sa punition en appel, plus tôt cette semaine. Il n’a pas joué depuis le 9 décembre, le soir où il a asséné un solide double-échec au cou du défenseur des Sénateurs d’Ottawa Artem Zub. 

Perron se portait à la défense de son capitaine Dylan Larkin, qui venait de s’écrouler au sol après un contact avec Mathieu Joseph. Selon lui, son geste n’aurait pas dû être sanctionné aussi sévèrement.

«J’essayais de répondre à ce type d’incident. Évidemment, j’ai frappé le gars un peu haut. Je comprends que de la discipline devait être faite ici. J’ai eu l’impression de mon côté que c’était assez excessif au niveau des comparables, mon historique, ma carrière... pas mal de choses en fait», a indiqué le vétéran vendredi en mêlée de presse, selon le «Detroit Free Press».

La LNH a annoncé dans la journée avoir maintenu les six rencontres de suspension. Perron pourrait toutefois faire appel à un arbitre indépendant, dans le but de retrouver un certain montant d’argent abandonné avec la sanction et pour établir un précédent.

Le mauvais gars

Perron sait que son geste a été fait sous le coup de l’émotion... et qu’il s’en est pris à la mauvaise personne. Zub était près de la scène impliquant Larkin, qui a perdu connaissance, mais il ne l’a jamais touché.

«Je n’aurais pas attaqué quelqu’un de façon aléatoire, a-t-il assuré. Quand vous me voyez regarder une deuxième fois, il a un genou au sol, il est par-dessus “Larks”. [...] Ça se passe tellement vite dans ta tête et tu essaies seulement de répondre de la bonne façon et rapidement.»

«Ç’a mal tourné, a-t-il avoué. Je peux comprendre [qu’une suspension était requise, mais je trouve que six matchs, c’était beaucoup trop.»

Tout ce que Perron voulait, c’était jouer dur et gagner, sans blesser d’adversaire. Face aux Flyers de Philadelphie vendredi soir, il a été blanchi de la feuille de pointage dans un gain de 7 à 6 en tirs de barrage.