De retour après sept ans d’absence: du tennis professionnel féminin gratuit à Québec la semaine prochaine


Jessica Lapinski
Le retour du tennis professionnel féminin à Québec la semaine prochaine, après sept ans d’absence, se fera sous le signe de la gratuité, ont annoncé les organisateurs lundi. Grâce à l’appui de partenaires, il n’en coûtera pas un sou pour assister à chacune des séances, des qualifications jusqu’à la finale.
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Le Club Avantage Multi-Sports sera l’hôte à compter de dimanche de l’épreuve de type W35, organisée par l’Académie Aliassime, qui en sera pour sa part à son premier tournoi professionnel.
L’événement, doté d’une bourse totale de 30 000$ américains (environ 42 000$ canadiens), mettra en vedette une ancienne membre du top 50, la Slovaque Viktoria Hruncakova.
Actuellement classée 229e au monde, la joueuse de 27 ans a déjà atteint le 43e rang sur la WTA et signé une victoire contre Bianca Andreescu, notamment, avant de voir sa carrière être ralentie par des blessures.
La Torontoise Ariana Arseneault (465e), qui s’était qualifiée pour le grand tableau de l’Omnium Banque Nationale, en juillet, sera aussi du nombre, tout comme la Québécoise Françoise Abanda, qui effectue un retour à la compétition depuis quelques mois. Cette dernière devra passer par les qualifications.

«Ce sera vraiment un tournoi de haut niveau professionnel, a promis la directrice du tournoi, Doroteja Eric, lundi. C’était un rêve pour l’Académie Aliassime. On organise déjà plusieurs tournois juniors et on pense que c’est une suite logique.»
Le niveau a changé, estime Sam Aliassime
Le tennis féminin a quitté Québec en 2018, lorsque s’est déroulée la dernière édition de la Coupe Banque Nationale, qui s’est aussi longtemps appelée le Challenge Bell.
À l’époque, la ville accueillait des joueuses parfois classées parmi les 20 meilleures au monde. La Russe Maria Sharapova avait d’ailleurs remporté l’événement en 2003, quelques mois avant son sacre à Wimbledon.
Cette fois, le classement des joueuses ne sera pas aussi élevé, mais le calibre de jeu sera quand même relevé, a assuré Sam Aliassime.
«Maintenant, le niveau est très élevé. Avant, en bas du top 100, les joueuses n’avaient pas toujours le niveau de jeu, a pointé le directeur de l’Académie. Maintenant, il y a des joueuses qui ne sont pas classées parmi les 100 meilleures et qui ont le niveau d’une top 10 d’il y a 10 ans.»
«Il y a beaucoup de bonnes joueuses qui vont venir. Je ne me fie pas au classement, car ça peut toujours varier, a ajouté Mme Eric. Mais quand je regarde leurs résultats, je pense qu’on va vraiment voir un très bon niveau.»
En attendant plus encore?
Pour l’instant, les organisateurs du tournoi consacrent toute leur énergie à la présentation de leur premier tournoi professionnel, mais ils ne cachent pas qu’ils espèrent faire bonne impression auprès de Tennis Canada et des grandes instances qui gèrent le tennis.
L’objectif est d’un jour accueillir un tournoi de plus haut calibre encore, qu’il s’agisse d’une épreuve de la WTA ou de l’ATP.
«On essaye toujours d’évoluer, une marche à la fois, mais toujours de monter, a mentionné Mme Eric. [...] On ne cache pas nos ambitions. Sans être arrogants, on pense avoir l’expertise et on travaille très rigoureusement.»