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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

De nouvelles frappes israéliennes font au moins 44 morts à Gaza

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AFP

2025-05-29T12:03:44Z
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Au moins 44 personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, où des milliers de Palestiniens affamés se sont rués la veille sur un entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM) pour s’emparer de vivres.

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Israël a intensifié son offensive à Gaza le 17 mai, dans le but affiché de libérer les derniers otages, de prendre le contrôle de la totalité du territoire palestinien et d’anéantir le mouvement islamiste Hamas, dont l’attaque sans précédent sur le sol israélien le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre.

Jeudi, «44 personnes ont été tuées dans des raids israéliens sur la bande de Gaza» depuis minuit, a déclaré à l’AFP Mohammed Al-Mughayyir, l’un des responsables de la Défense civile de la bande de Gaza, un organisme de secours.

«Vingt-trois personnes ont été tuées, d’autres blessées et plusieurs sont portées disparues à la suite d’une frappe israélienne ayant visé une habitation» dans la zone du camp de réfugiés de Bureij, dans le centre du territoire, a-t-il ajouté.

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Il a également fait état de «deux personnes tuées et de plusieurs blessées par des tirs des forces israéliennes ce matin près du centre d’aide américain» dans le sud de la bande de Gaza.

Interrogée par l’AFP sur la frappe à Bureij et les tirs près du centre d’aide, l’armée israélienne a déclaré qu’elle examinait ces incidents.

Dans un communiqué, elle a déclaré avoir frappé «des dizaines de cibles terroristes dans toute la bande de Gaza» au cours de la journée écoulée.

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En pleine intensification de sa campagne dans le territoire palestinien assiégé, Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total de l’aide à Gaza imposé depuis le 2 mars.

Mercredi soir, «des hordes de gens affamés ont fait irruption dans l’entrepôt [...] à la recherche de produits alimentaires qui avaient été prépositionnés en vue d’être distribués», a déploré le PAM dans un communiqué appelant à un «accès humanitaire sûr et sans entraves».

Le communiqué indique que le PAM essaie de confirmer des informations faisant état de deux morts et plusieurs blessés au cours de l’incident.

«Le PAM n’a cessé de mettre en garde sur la détérioration de la situation [...] et les risques que fait peser la limitation de l’aide humanitaire à des gens affamés ayant un besoin désespéré d’assistance», ajoute le texte.

Selon des images tournées par l’AFP, la foule n’a rien laissé, emportant sacs de nourriture, palettes de bois ou encore madriers alors que des tirs retentissaient.

«Humiliant»

Une distribution chaotique avait fait mardi, selon le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé, 47 blessés dans un centre de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF).

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Cette nouvelle organisation créée avec le soutien d’Israël et des États-Unis a mis en place un système de distribution vivement critiqué par le responsable de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini.

L’armée israélienne a reconnu des «tirs de sommation en l’air» de ses soldats, «à l’extérieur» du centre de la GHF, mais «en aucun cas vers les gens». La GHF a aussi démenti tout tir vers la foule.

Jeudi, des foules de Gazaouis se sont pressées vers un point de distribution de l’aide de la GHF à Rafah, dans le sud du territoire palestinien.

«Ils ont apporté deux cents boîtes pour vingt mille personnes, voire deux cent mille. Je suis arrivé ici à 4h du matin, il n’y avait personne. Vers 4h30, toute cette foule était là», témoigne Saleh al-Chaer, un habitant.

«Ce qui nous arrive est humiliant. [...] Nous allons là-bas et risquons notre vie juste pour obtenir de quoi nourrir nos enfants», lance de son côté Sobhi Arif, un sac de farine sur l’épaule.

Sur le terrain militaire, le premier ministre Benyamin Nétanyahou a affirmé mercredi qu’Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du Hamas à Gaza. Selon des médias israéliens, il a été visé par une frappe israélienne le 13 mai à Khan Younès, dans le sud de Gaza.

L’attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.

Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes.

Plus de 54 249 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

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