De nouveaux échanges à «La table de Kim»

Marie-Josée R. Roy
Pour Kim Thúy, la première saison de La table de Kim n’avait été que du bonheur. Et la deuxième, qui est en ondes depuis trois semaines? «De la grâce!» lance gaiement l’auteure à succès.
Kim Thúy l’avoue candidement: elle n’a jamais rêvé de faire de la télévision. Ne la qualifiez surtout pas d’animatrice, elle refuse le titre.
Ce qu’elle voulait, avec La table de Kim, c’était simplement de réunir des amis de tous les horizons dans sa cuisine, pour un repas de découvertes, de conversations, de rigolade. Comme elle le fait régulièrement dans la vie, et depuis longtemps.
Et les téléspectateurs ont été nombreux à espérer se faire un jour inviter à cette table, caméras ou pas, à la suite de la diffusion de la première saison au début de l’hiver 2020. Kim n’était alors que trop heureuse de renouveler l’expérience cette année, et de réaliser d’autres «fantasmes», comme elle dit, en invitant des personnalités avec qui elle espérait ardemment discuter, telles que Joséphine Bacon ou Robert Lepage.
Heureuse du résultat, l’hôtesse raconte avec effusion que, lors de son passage (qu’on verra le 5 mars), la comédienne Christine Beaulieu a oublié les caméras autour.
«Cette complicité et cette intimité sont étonnantes, à chaque fois, confie Kim Thúy. Une amitié spontanée se crée, presque sur-le-champ. Peut-être parce qu’il n’y a pas d’animatrice. J’ai l’impression qu’on réussit à recréer un vrai repas.»
«Mon souhait est que les téléspectateurs aient l’impression d’être à la table avec nous, et qu’ils nous répondent, qu’ils rebondissent sur la conversation. J’aimerais pouvoir être une mouche et me promener sur les murs, chez les gens (rires), pour voir s’ils discutent avec nous!»

Chez sa voisine
Les six nouveaux rendez-vous de La table de Kim actuellement présentés à ICI ARTV ont été filmés l’été dernier, en juillet, quelques semaines après le premier confinement. Bien sûr, il a fallu adapter un peu le concept aux mesures sanitaires.
Par exemple, Kim n’a pu accueillir ses convives à l’intérieur de sa résidence aux dimensions en «L», où la proximité est très étroite. Elle a plutôt emprunté la maison de sa voisine, où plus de deux mètres de distance séparent table et comptoir.
La COVID a aussi permis de formidables opportunités. Par exemple, Robert Lepage – invité de cette semaine, avec Sophie Faucher et Tire le Coyote – aurait normalement dû être à Tokyo, au Japon, si ce n’avait été de la situation actuelle.
«La table de Kim, c’est un moment de joie, un moment bonbon qu’on peut s’offrir en cette période un peu éprouvante et exigeante. J’espère que c’est un moment de repos. On sort de notre bulle pour entrer dans cette table et voyager sur le dos des idées. Je pense que ce voyage peut être aussi intéressant qu’un voyage en avion», souligne sagement Kim, qui ignore si une troisième saison sera possible.
«Au moins, grâce à ces deux saisons, je me dis que je peux maintenant peut-être contacter des gens, juste pour qu’ils viennent manger à la maison... (rires)»
- La table de Kim, vendredi à 20h, à ICI ARTV, jusqu’au 5 mars.