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L'article provient de TVA Sports
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De nouveaux chèques de paie qui font jaser à la Coupe Ryder à New York

Pour la première fois, chacun des membres de l’équipe américaine empochera 200 000$, alors que ceux de l’Europe ne recevront rien

Getty Images via AFP
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Photo portrait de François-David Rouleau

François-David Rouleau

2025-09-23T19:30:24Z
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FARMINGDALE, N.Y. | La compétition de la Coupe Ryder n’est même pas encore commencée qu’un déséquilibre est bien présent entre les équipes américaine et européenne. Il ne s’agit pas d’une disparité dans les effectifs pour affronter le redoutable Black Course de Bethpage, mais bien dans les poches des participants.

Car les 12 hommes de Keegan Bradley, capitaine de l’équipe américaine, seront payés 200 000$ chacun pour participer au prestigieux tournoi disputé tous les deux ans depuis 1927.

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Ceux de Luke Donald?

Zéro.

Il s’agit d’une première dans l’histoire de cette compétition majeure dans l’univers du golf professionnel masculin. Il y a belle lurette que les Américains plaident pour être rémunérés durant l’une des plus importantes semaines du golf, qui suscite l’attention de millions de téléspectateurs partout dans le monde.

Il faut rappeler que la compétition n’est pas gérée par le circuit de la PGA, mais bien par deux organismes de gouvernance du sport, la PGA d’Amérique et la PGA d’Europe. Les deux entités sont en très bonne santé financière.

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Un sujet épineux

Cette discorde sur la rémunération a atteint son point culminant en Italie, il y a deux ans. C’est à Rome que l’équipe américaine, d’ailleurs rongée par plusieurs enjeux internes, a manifesté en coulisses son souhait d’obtenir sa part du gâteau des revenus du plus important tournoi de ces organismes.

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Même s’ils reçoivent une multitude de cadeaux, de pièces d’équipement griffées, d’invitations et d’accès privilégiés en vivant comme des rois «sur le bras» durant une semaine en compagnie de leur épouse, les golfeurs estimaient qu’ils devaient être récompensés financièrement afin de s’exécuter sur la plus grande scène du golf.

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Le sujet aussi chaud qu’épicé a traversé l’océan et survécu 24 mois, car il est revenu sur le tapis vert de Bethpage, à New York, en ce début de semaine du tournoi.

Cette année, pour leur participation, chacun des golfeurs américains recevra 300 000$ à redistribuer à des œuvres caritatives, comme c’est le cas depuis 1999. À cela s’ajoute un nouveau chèque de paie de 200 000$.

Et ce, même si le plus «petit» salarié de la formation, Xander Schauffele, a amassé 3,4M$ à ses 15 sorties en 2025, en vertu du classement boursier du circuit de la PGA. L’an dernier, il avait encaissé 18,4M$.

Scottie Scheffler est évidemment le mieux rémunéré, ayant gagné 27,6M$ en bourses cette saison. Bryson DeChambeau, de LIV Golf, le suit à environ 20,2M$.

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Les arguments du capitaine

«La PGA d’Amérique m’a demandé de l’aider à ce sujet, a expliqué le capitaine Bradley en défendant cette nouveauté. Et c’est la meilleure solution que nous avons trouvée.»

S’il reçoit un chèque d’un demi-million de dollars pour ses services, Bradley a assuré qu’il remettrait chaque centime dans des organismes de charité. Mais il ne peut exiger pareille générosité de ses hommes.

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«On a calqué le modèle de la Coupe des Présidents, a-t-il ajouté. Je crois qu’on pourra retirer du positif de tout ça. Les joueurs feront beaucoup d’heureux avec cet argent.»

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Plusieurs d’entre eux, dont Patrick Cantlay, un ardent militant pour une rémunération, ont nommé publiquement les organismes auxquels ils viendraient en aide. D’autres, comme Scottie Scheffler, ont préféré jouer plus discrètement en assurant leur générosité.

Motivation de guerre

Dans l’autre clan, cette décision est plutôt vue comme une motivation supplémentaire pour battre, chez eux, des Américains semblant plus assoiffés par les billets verts que par une victoire.

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Le capitaine Luke Donald a lancé sa meilleure flèche sur les ondes de Sky Sports, lorsqu’il a insisté sur le fait que la semaine de la Coupe Ryder «n’en est pas une pour être rémunéré. Nous avons un grand objectif pour notre équipe et sur les raisons pour lesquelles nous jouons.

«Pour être honnêtes, nous réinvestissons une partie de ces sommes dans l’expérience de nos joueurs», a-t-il poursuivi sur les ondes de la chaîne européenne.

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«Je crois que s’ils vivent ces expériences, ils s’en souviendront pour le reste de leur vie. Et ça vaut plus que quelques centaines de milliers de dollars dans ta poche arrière.»

Entre les lignes, cela signifie que l’équipe européenne s’élancera pour l’honneur en respectant la tradition qui brûle depuis près de 100 ans à la Coupe Ryder.

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