De mère en fils, en petite-fille


Patrick Campeau
À une certaine époque, il était rare de voir une femme à la tête d’une pourvoirie. Mais une Québécoise a tracé son chemin au fil des ans.
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En janvier 1974, la famille Farrar de Chambly décroche du monde urbain et décide d’aller s’installer dans les bois, dans le secteur McTavish, dans le réservoir Blanc. Le 24 du même mois, ils prennent le train pour se rendre dans cet arrière-pays uniquement accessible par les rails ou les airs.
La famille doit rapidement conjuguer avec le décès du père. Monique Farrar et ses deux fils, Donald et Jean-Claude, alors pris au dépourvu, prennent leur destin en main et décident de se lancer en affaires, à petite échelle, en bâtissant une pourvoirie.

Expansion
L’engouement de la clientèle se fait sentir, et cette entreprise familiale prospère et prend rapidement de l’ampleur. Si bien, qu’en 1987, ils acquièrent un nouveau secteur de 234 km2 qui deviendra ultérieurement le site actuel des activités : la pourvoirie du lac Oscar. Elle est située à la jonction de la route forestière 25 et de la rivière Flamand, point névralgique pour l’accès par la voie terrestre.
Monique Farrar gère le tout d’une main de maître, si bien qu’elle devient un exemple pour l’industrie et qu’elle accède au poste de présidente de la Fédération des pourvoiries du Québec de 1986 à 1995. Ses fils sont toujours sur le terrain et ils voient à l’expansion de l’organisation.

Une pionnière
Mme Farrar prend par la suite la fille de Donald, Léa, sous son aile et lui apprend les rouages du métier.
En 2013, cette dame connue de tous et très impliquée à tous les niveaux nous quitte. La famille se relève les manches et reprend les rênes avec brio.
Sept ans plus tard, forte de son expérience et guidée par sa passion issue de la fibre familiale, Léa devient directrice générale. Elle s’occupe de tout ce qui touche la gestion et les opérations de terrain.
Pistes et repères
Nom : Pourvoirie du lac Oscar
Où : Haute-Mauricie à 50 km au nord-ouest de La Tuque.
Directions : De Trois-Rivières, empruntez la 155 nord jusqu’à La Tuque, puis la route forestière 25.
État des routes : Parfaitement carrossables en automobile.
Signalisation et indications : Facile à suivre, sans hésitation.
Habitations : 15 chalets avec toutes les commodités, alimentés au propane et à l’énergie solaire, sans prise de courant commune. Toutes les habitations sont à proximité des services en étant toutefois distancées pour assurer une certaine intimité. Dans le cadre de leur 50e anniversaire, ils dévoilaient récemment trois chalets plus luxueux pour couple et quatre autres pour 2024.
Cote de la FPQ : Quatre étoiles.
Forfaits : Européen en séjour. Pêche journalière offerte pour le doré et le brochet.
Commodités : Rampe de mise à l’eau, bateau et moteur inclus dans chaque forfait, Wi-Fi au poste d’accueil, service de guidage sur demande offert par Pierre-Olivier Blais.
Activités : Kayak, planche à pagaie, randonnée, cours de méditation, etc.
Unicité : Trois générations de bâtisseurs.
Infos : 514 939-3673 ou oscar-farrar.com
Parlons pêche
À la pourvoirie du lac Oscar, la diversité est à l’honneur et les forfaits européens sont bâtis en fonction des attentes de la clientèle.
Doré : Les manieurs de canne à la recherche du roi des percidés peuvent parcourir plus de 80 km, s’ils le souhaitent, entre le barrage du Rapide Blanc et le lac Flamand au sud, sur la rivière du même nom. Sachez toutefois qu’il est possible de tirer son épingle du jeu à moins de 5 km des unités d’hébergement. La gamme de taille légale se situe entre 32 et 47 cm et la plupart des captures sont conformes à cette règle. Bien que la pêche soit plus facile en mai et juin, ainsi qu’en septembre jusqu’au 20 octobre, retenez que la plupart des approches populaires fonctionnent bien. En été, il est préférable de favoriser des techniques avec marcheur de fond ou drop shot avec lombric et sangsue. Des trophées de 4 kg et plus sont tirés de ces eaux chaque année.
Brochet : Ce grand carnassier, dont le poids moyen varie de 2 à 4 kg, vit dans les mêmes eaux que le doré. Il fréquente les herbiers et les escarpements bordés de végétation. Les cuillères métalliques, les spinnerbaits, les offrandes de surface telles les grenouilles et les souris peuvent déclencher des attaques de prédateurs pouvant passer la barre des 10 kg.
Omble de fontaine : Si vous recherchez des spécimens indigènes, vous devriez lorgner du côté des lacs Henri, Henri 2, en File, de la Tour, Spellman et Oscar où les batailleurs de 400 g à 1,5 kg se côtoient. Si vous êtes prêt à marcher 20 minutes pour récolter un trophée, vous opterez pour le lac Skit.
Ensemencées : Chaque année, plus de 20 000 mouchetées de 10 à 14 po sont introduites dans les eaux des lacs Grundy, McTavish, Pineault, Tousignan, Barré, Bill, Houle et Bardy afin de rehausser leur potentiel halieutique.
Touladi : La truite grise est présente dans les lacs de la Tour, Oscar, en File, McTavish, Bardy et Houle. Sachez que le cap des 5 kg est franchi annuellement au Spellman. Il n’y a pas de gamme de taille, vous pouvez donc conserver les poissons de toutes longueurs pour consommation.