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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

De Malher à la chanson à Don Quixote et à Trump!

Photo Agence QMI, Joël Lemay
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Photo portrait de Guy Fournier

Guy Fournier

2025-06-04T23:00:00Z
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Chaque mois de mai, les spectacles d’exception se multiplient à Montréal. Comme pour annoncer l’été!

Dans le vieux port, Luzia se déploie déjà depuis la mi-mai sous le grand chapiteau du Cirque du Soleil. Le Festival de jazz sera lancé après la Saint-Jean et les spectacles essaimeront par la suite à Orford, au Domaine Forget, à Petite-Vallée et dans plus d’une douzaine d’autres salles et théâtres nichés aux quatre coins du Québec.

L’Orchestre symphonique de Montréal a marqué le printemps avec Le chant de la terre, qui est en passe de devenir sa pièce fétiche sous la baguette de Rafael Payare. Si certains mélomanes n’ont pas été charmés par les chanteurs que l’on avait conscrits pour interpréter cette œuvre démesurée de Gustav Mahler, bien peu de mélomanes qui suivent le Concours musical international de Montréal sont déçus.

Un concours extraordinaire

Les 23 concurrents triés parmi 348 candidats de 43 pays comptent parmi les meilleurs de toute l’histoire du Concours musical international de Montréal, dont on doit le renouveau à l’ancien ministre André Bourbeau et au chanteur Joseph Rouleau. Demain soir (vendredi), à la Maison symphonique, cinq finalistes se disputeront la notoriété internationale et 160 000$ en bourses.

Les Grands Ballets clôtureront leur saison samedi avec Don Quixote, qu’ils présentent à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Même avec son «passeport» espagnol, le Chevalier à la triste figure ne trompe personne. C’est bien de Don Quichotte et de son compagnon Sancho qu’il s’agit. Voilà quatre siècles qu’on parle de ce vieux couple, Cervantès ayant publié leurs premières fanfaronnades en 1605 dans le roman le plus lu et le plus traduit, avec la Bible.

Les Grands Ballets ont fait de Don Quixote un spectacle éblouissant dont on peut dire le plus grand bien. Durant deux heures, la troupe occupe l’entièreté du plateau. Les décors sont fastueux. En pleine tempête, un moulin à vent gigantesque fait même penser aux effets spéciaux qu’on a plus l’habitude de voir au cinéma.

Tout à coup, je pense à Trump!

Sous la direction de Dina Gilbert, l’orchestre interprète avec entrain la joyeuse musique de Ludwig Minkus et les solistes font merveille avec des pas classiques et des pirouettes qui tiennent davantage de l’acrobatie que du ballet usuel. Ils sont d’ailleurs applaudis à tout rompre avant même d’avoir terminé leurs numéros.

Même si Don Quixote est souvent en retrait dans le spectacle, le personnage m’a tout à coup fait penser à Donald Trump! Sûrement influencé par l’air du temps, j’ai vu surgir tout à coup le héros de Cervantès sous les traits de Donald Trump. La même arrogance, la même vanité et les mêmes incohérences! Un personnage qui croit pouvoir avoir raison contre la société tout entière.

Le célèbre personnage de Cervantès pourrait-il nous aider à comprendre ce président américain qu’on n’arrive pas à décoder?

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