De la ricine chez celle qui a menacé Trump
Pascale Ferrier n’a pas pu obtenir sa libération


Antoine Lacroix
Des traces de ricine, un poison naturel ultra-puissant, ont été trouvées dans le condo de la Québécoise qui est accusée d’avoir envoyé une lettre empoisonnée au président Donald Trump.
Pascale Ferrier s’est vu refuser sa demande d’obtenir sa libération pour la suite des procédures et va demeurer détenue.
Lors de son enquête sur remise en liberté, lundi, un juge de l’État de New York a tranché qu’elle représentait un « risque » pour le président des États-Unis et la population américaine.
La semaine dernière, la femme de 53 ans a été arrêtée en tentant de traverser la frontière américaine par voie terrestre depuis l’Ontario avec une arme à feu à bord de son véhicule. La femme d’origine française avait avec elle plus de 290 munitions, un couteau et un répulsif à ours, a-t-on appris lundi.
« Elle était en train de donner suite à sa menace initiale, a affirmé le procureur au dossier. Elle était prête à tout. »
Plus tôt ce mois-ci, celle qui a obtenu sa citoyenneté canadienne en 2015 aurait fait parvenir une missive empoisonnée au président Donald Trump, où elle le menace pour qu’il renonce à se présenter aux élections américaines.
« Retire ta candidature pour les élections. J’ai confectionné un cadeau qui t’incitera à le faire. Le cadeau est dans cette lettre. Si ça ne fonctionne pas, je trouverai une meilleure recette pour un autre poison, ou j’utiliserai peut-être mes armes quand je serai en mesure de venir », aurait écrit Ferrier.
Mortier contaminé
Or, des analyses ont révélé que des traces de la même ricine que celle qui était dans la lettre au président ont été trouvées sur un mortier et un pilon de cuisine dans son condo de l’arrondissement de Saint-Hubert, selon le procureur au dossier.
Une équipe spécialisée de la Gendarmerie royale du Canada avait mené une délicate opération pour y recueillir des preuves, à la demande du FBI.
Vu les risques que Ferrier représente et toute la difficulté que représentent les procédures d’extradition si jamais elle revenait au Canada, le juge américain a préféré la garder derrière les barreaux.
Ce dernier a aussi ordonné qu’elle soit transférée dans un établissement de détention de la région de Washington, pour la suite des procédures.