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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Marc Garneau: de candidat étoile à ministre

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Guillaume St-Pierre et Raphaël Pirro

2025-06-04T23:15:00Z
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Après une illustre carrière d’astronaute, Marc Garneau a gravi les échelons de la scène politique fédérale sans toutefois être en mesure de réaliser son rêve de devenir premier ministre du Canada.

• À lire aussi: L’ancien astronaute et ministre Marc Garneau rend l’âme à 76 ans

M. Garneau a été présenté comme candidat libéral vedette dans la circonscription de Vaudreuil-Soulanges en 2005, mais il s’est incliné face à la candidate bloquiste dans la foulée du scandale des commandites.

Il finit par gagner son pari dans la forteresse libérale de Westmount–Ville-Marie en 2008.

La défaite historique du Parti libéral du Canada de 2011 le convainc de se lancer dans la course à la direction. Il croise le fer avec Justin Trudeau, qu’il accuse de refuser de débattre d’idées.

Mais face à la popularité de M. Trudeau, Marc Garneau finit par retirer sa candidature.

Cela n’empêche pas le nouveau premier ministre de récompenser son adversaire en le nommant ministre des Transports, puis ministre des Affaires étrangères, un poste qu’il n’occupera que quelques mois.

Aux Transports, Marc Garneau fut le responsable du dossier épineux de la voie de contournement pour le Lac-Mégantic.

Il a été brusquement écarté lors d’un remaniement ministériel en 2023.

Une relation tendue avec Québec

Élu montréalais, Marc Garneau avait suscité de la grogne au Québec en raison de certaines prises de position à contre-courant sur la défense du français et du droit des anglophones dans la province.

M. Garneau avait vertement critiqué la réforme de la Loi sur les langues officielles de son propre gouvernement, qui s’harmonisait avec des éléments de la loi 96 sur le français du gouvernement de François Legault.

«J’ai été accusé de mépriser le Québec, d’être un vendu, d’être un “angryphone”, d’être un colonisé. Les attaques ont été très, très fortes», disait-il en entrevue à Radio-Canada après son départ à la retraite.

Dans sa dernière allocution à la Chambre des communes, M. Garneau s’était fait philosophe concernant les hauts et les bas de la vie publique.

«Rien n’est parfait dans ce monde, avait-il lancé aux Communes. Toutefois, je me plais à penser que j’ai toujours donné le meilleur de moi-même pour améliorer les choses.»

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