David Savard avec les Remparts et... bientôt de retour chez le Canadien?


Kevin Dubé
Le nouveau projet de mentorat de David Savard, notamment avec des équipes de la LHJMQ, dont les Remparts de Québec, ne veut pas dire qu’il a fait une croix sur un poste dans l’organisation du Canadien de Montréal. Bien au contraire.
Savard était sur la patinoire du Centre Vidéotron pour la première fois avec les joueurs des Remparts, mardi matin. La veille, c’était plutôt sur un terrain de golf qu’il se trouvait: celui de Laval-sur-le-Lac à l’occasion du tournoi de golf annuel du Canadien de Montréal.
Fraîchement retraité, il s’est déjà fait offrir un rôle au sein de la Fondation des Canadiens pour l’enfance, qu’il a accepté. Mais son implication pourrait aller au-delà de la philanthropie.
«On a eu beaucoup de conversations et il n’y a rien de fermé encore. Je suis encore proche de tout le monde là-bas et j’étais avec Gorts [Jeff Gorton] et Kent [Hughes] hier et on a jasé un peu de tout ça. On a aussi parlé de ce projet [de mentorat] dans lequel j’embarquais. On va voir si un jour je retourne avec les Canadiens, mais je suis content de demeurer dans l’entourage de l’équipe.»
Il avoue tout de même que la réalité de ce premier automne depuis belle lurette lors duquel il ne se prépare pas à disputer une longue et éreintante saison l’a récemment frappé.
«Ça fait bizarre à ce temps-ci de l’année. Par contre, je vais pouvoir profiter un peu plus du fait d’être proche de mes enfants et de ne pas partir sur la route. D’être dans le vestiaire, avec les gars et le staff, de partir en voyage, ça va me manquer mais je vais moins m’ennuyer des lendemains de match.»

Pas question de parler de système
D’ici là, c’est avec 44 seconds, la compagnie de l’expert des défenseurs Paul Boutilier, qu’il demeure les deux pieds sur la glace. Mardi matin, il a passé l’heure et demie d’entraînement sur la patinoire avec le reste du personnel d’entraîneurs des Remparts, davantage dans un rôle d’observateur.
«Je suis encore en mode découverte. Ce n’est pas quelque chose que j’ai déjà fait dans le passé, soit de regarder les jeunes et les évaluer et trouver des petits détails à travailler.»

Par ailleurs, Savard n’a pas l’intention d’interférer avec le personnel d’entraîneurs des Remparts, mené par Éric Veilleux. L’apport de 44 seconds sera complémentaire à ce que la direction en place met de l’avant.
«On amène un œil extérieur. Ce n’est pas par rapport au système de jeu mais strictement avec ton positionnement, la façon que tu joues. [...] Parfois, quand tu joues mal, ce n’est pas toujours le fun d’aller voir ton entraîneur donc d’avoir quelqu’un de l’extérieur qui n’a pas d’effet sur ton temps de glace, mais qui regarde ton positionnement. Parfois, ça aide à regagner ta confiance et c’est quelque chose que j’ai beaucoup utilisé de mon temps à Columbus jusqu’à ce que j’arrive à Montréal.»
Optimiste pour le CH
Celui qui a disputé 870 matchs dans la LNH, dont 259 avec le Canadien, voit avec optimisme l’avenir du Tricolore.
«Je pense qu’ils vont être le fun à regarder. Ils se sont améliorés. Je pense que d’aller chercher un gars comme Noah Dobson, c’est un gros morceau et un gars qui va pouvoir avoir un impact direct. Il est déjà extrêmement bon dans la LNH et de pouvoir ajouter des gars comme ça à un groupe extrêmement serré, je pense que ça ne peut que les aider et j’ai très hâte de les suivre.»