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L'article provient de TVA Sports
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David Perron en deuil des Blues

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2022-10-14T04:27:32Z
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David Perron avait le logo des Blues et la ville de St. Louis de tatoués sur son cœur. Repêché par cette équipe au premier tour en 2007 et vainqueur de la coupe Stanley en 2019, le Québécois ne s’attendait pas à partir du Missouri.

«J’ai vécu ce départ assez difficilement, a dit Perron dans un corridor du Little Caesars Arena, tout près du luxueux vestiaire des Red Wings. C’est encore nouveau pour moi. Je vois des photos de moi avec le gilet des Wings et je trouve ça encore inhabituel.

«J’aurai besoin de temps. Je m’étais investi corps et âme avec les Blues. J’avais bâti des relations importantes avec cette organisation. J’avais amené mon statut à un autre niveau avec les Blues, je n’étais pas juste un joueur de passage. J’ai gagné un championnat là-bas. J’avais réalisé mon rêve. La pilule n’était pas facile à avaler quand j’ai compris qu’il n’y avait pas de place pour moi à St. Louis.»

Pour la première fois de sa carrière, Perron a écrit son nom au bas d’un contrat avec une autre équipe que celle des Blues. Même s’il a déjà porté les couleurs des Oilers d’Edmonton, des Penguins de Pittsburgh, des Ducks d’Anaheim et des Golden Knights de Vegas, l’ailier avait toujours signé ses ententes avec un directeur général des Blues (Larry Pleau et Doug Armstrong).

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La fin d’une reconstruction

À Detroit, le numéro 57 a accepté un pacte de deux ans et 9,5 millions $ (4,75 M$ en moyenne par saison).

«Les Red Wings veulent virer le bateau de bord et je crois à la vision de l’équipe, a expliqué Perron. Il y a d’autres équipes qui se dirigent plus vers le bas, mais ce n’est plus le cas avec les Wings. Il y a de bons jeunes et l’équipe veut gagner. Et quand [le DG] Steve Yzerman te téléphone, ça vient de chercher. Je sais aussi qu’il croit en la valeur d’un vétéran. Quand les Red Wings avaient une grosse machine, ils comptaient toujours sur de bons vétérans comme Yzerman, [Kirk] Maltby, [Kris] Draper, [Nicklas] Lidstrom, [Johan] Franzen et autres.

«À l’extérieur du hockey, j’ai trouvé une maison à Birmingham, une ville en banlieue à 30 minutes de Detroit. C’est exceptionnel comme endroit.»

Atout pour le jeu de puissance

À la veille de son premier match avec les Red Wings, Perron se retrouvait à l’aile droite avec Andrew Copp et Jakub Vrana. Il s’exerçait en plus au sein de la première unité en supériorité numérique.

«Avec nos statistiques en avantage numérique [16,3 % et 26e rang de la LNH], nous avions besoin d’aide, a rappelé l’entraîneur-chef Derek Lalonde. David aidera l’équipe à ce chapitre. Mais il a aussi déjà gagné avec les Blues. Il peut également comprendre nos jeunes joueurs. Il a eu besoin de devenir un attaquant plus complet, plus engagé envers un système de jeu. Il a aussi une énergie contagieuse en plus d’être une très bonne personne.»

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Maintenant âgé de 34 ans, Perron n’a pas montré de signe de ralentissement la saison dernière à St. Louis avec une récolte de 57 points (27 buts, 30 passes) en 67 matchs. À ses cinq dernières campagnes, soit depuis qu’il a 29 ans et plus, il a maintenu une production très élevée à 0,89 point par rencontre (287 points en 321 parties).

DANS LE CALEPIN...

Sixième choix au total au repêchage de 2018, Filip Zadina regardera le premier match de la campagne des Red Wings de la passerelle de presse, même s’il est en parfaite santé. L’attaquant de 22 ans n’a toujours pas pris son envol à Detroit. La saison dernière, le Tchèque a obtenu 24 points (10 buts, 14 passes) en 71 matchs. À l’encan de 2018, le Canadien avait repêché Jesperi Kotkaniemi au troisième rang, alors que les Sénateurs d’Ottawa avaient frappé un circuit avec Brady Tkachuk au quatrième échelon.

Ancien adjoint à Jon Cooper à Tampa, Derek Lalonde a gagné la coupe Stanley en 2020 et 2021 avec le Lightning. Âgé de 50 ans, il dirigera son premier match dans la LNH dans la peau d’un entraîneur-chef avec les Red Wings. L’Américain a parlé en matinée de son amour pour les... Expos. Originaire de Brasher Falls, dans l’État de New York, Lalonde faisait souvent le trajet (environ 1 h 30) vers Montréal. Tim Raines était son joueur préféré et il garde de précieux souvenirs de la crème glacée dans les petits casques de baseball du Stade olympique.

David Perron n’est pas l’unique québécois dans le vestiaire des Red Wings. Il parlera en français avec le Montréalais de 22 ans Joe Veleno. Le choix de premier tour de Detroit en 2018 occupera le poste de quatrième centre en ce début de campagne.

Les Red Wings ont concocté un troisième trio de gros bonshommes. Michael Rasmussen (6 pi 6 po) jouera au centre avec les Suédois Elmer Soderblom (6 pi 6 po) et Oskar Sundqvist (6 pi 3 po). Soderblom, une recrue de 21 ans, a marqué 21 buts en 52 matchs la saison passée à Frölunda, en Suède.

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