David de Michel-Ange: de la «pornographie», selon des parents américains

Forcée de démissionner à cause d’une image du David de Michel-Ange présentée dans une classe, une directrice de Floride a été invitée par le maire de Florence, en Italie, pour montrer à ses élèves que l’œuvre n’est pas de la «pornographie».

«Confondre l’art avec la pornographie est tout simplement ridicule», a tweeté samedi le maire de Florence, Dario Nardella, en invitant «personnellement» la principale intéressée à venir visiter la ville pour être honorée.

«L’art est une civilisation et celui qui l’enseigne mérite le respect», a-t-il poursuivi.

La semaine dernière, la directrice de l’école classique de Tallahassee en Floride, Hope Carrasquilla, a été forcée de remettre sa démission après avoir reçu plusieurs plaintes de parents, suivant une leçon d’art durant laquelle une image du David de Michel-Ange aurait été montrée à des élèves de sixième année, a rapporté The Globe and Mail.

Cet emblème de la renaissance italienne, qui mesure 5 mètres et date de 1504, représente le personnage biblique de David qui part affronter le géant Goliath, armé seulement de sa foi en Dieu.

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Selon l’ex-directrice, deux parents se seraient néanmoins plaints de ne pas avoir été avisés qu’une personne nue serait montrée, tandis qu’un troisième aurait qualifié l’œuvre de «pornographique».

Une politique oblige l’école à notifier les parents d’avance lorsqu’un sujet «controversé» est abordé.

«Penser que David pourrait être pornographique signifie vraiment ne pas comprendre le contenu de la Bible, ne pas comprendre la culture occidentale et ne pas comprendre l’art de la Renaissance», a déclaré Cecilie Hollberg, directrice de la Galleria dell’Accademia où réside le David, dans un entretien avec le média canadien.

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Devant la polémique, le musée a ainsi invité, dimanche, les parents et les élèves de l’école américaine à venir visiter la statue pour comprendre sa «pureté».

De son côté, le président du conseil de l’école, Barney Bishop, a déclaré que l’image n’était pas le seul facteur de la démission de la directrice, en refusant cependant d’élaborer.

«Les parents ont le droit de savoir chaque fois que leurs enfants apprennent sur un sujet ou une image controversés», a-t-il insisté, en entrevue avec le magazine Slate.