Dans vos poches: cinq choses à savoir sur le REEE

Emmanuelle Gril
Le Régime enregistré d’épargne-études (REEE) permet de mettre de l’argent de côté pour les études de votre enfant. Voici cinq choses à vérifier si vous songez à en ouvrir un.
Le REEE est un régime d’épargne à l’abri de l’impôt pour financer les études postsecondaires d’un enfant. Les deux paliers de gouvernement versent des subventions, ce qui est avantageux et fait croître l’épargne plus vite.
Avant d’en ouvrir un, posez ces cinq questions au représentant.
1. De quel type de régime s’agit-il ?
Il existe trois sortes de REEE : collectif, familial et individuel. Ils ont tous des caractéristiques spécifiques et il faut choisir celui qui convient le mieux à votre situation.
« Avec un REEE collectif, les épargnants cotisent dans un même régime et c’est le fournisseur du régime qui gère l’actif », explique Mylène Lapointe, représentante en épargne collective et conseillère en sécurité financière.
Pour les REEE familiaux et individuels, vous devrez déterminer les types de placements, mais vous pouvez vous faire aider par un représentant. Vous avez également la possibilité d’établir les sommes que vous allez cotiser dans le régime et de les ajuster à la hausse ou à la baisse. Ce n’est pas le cas avec un régime collectif où un calendrier de cotisations sera fixé à l’ouverture du REEE.
Pour en apprendre davantage sur les différences entre les régimes, consultez le site de l’Autorité des marchés financiers (lautorite.qc.ca/grand-public/investissements/regimes-depargne/reee-regime-enregistre-depargne-etudes).
2. Est-ce compliqué de sortir mon argent ?
Il peut y avoir des barèmes à respecter pour pouvoir accéder aux sommes du régime, notamment en ce qui concerne les écoles admises ou le niveau de scolarité. Vérifiez la liste des établissements agréés sur le site du gouvernement. (tools.canlearn.ca/cslgs-scpse/cln-cln/reea-mdl/reea-mdl-1-fra.do?nom-name=qc)
Informez-vous également sur les documents que vous aurez à fournir pour prouver la scolarité : un simple horaire de cours est-il suffisant ou faut-il produire des attestations officielles ?
3. Quels sont les frais ?
Dans un REEE de type familial ou individuel, les frais sont habituellement intégrés au produit sous forme d’un pourcentage de l’actif sous gestion. Demandez à votre conseiller de vous les préciser.
En revanche, pour d’autres régimes, ils pourraient être prélevés dès l’ouverture du REEE, ce qui aura un impact sur le rendement global.
Renseignez-vous aussi sur les rendements du régime. Même si le passé n’est pas garant de l’avenir, cela peut donner une bonne idée de sa performance.
4. Est-il possible de transférer le régime ?
Si vous avez ouvert un REEE avec une compagnie spécifique et que vous souhaitez le transférer auprès d’une autre institution financière, serez-vous en mesure de le faire et à quel prix ?
Pour certains régimes (individuels et familiaux), ce transfert peut s’effectuer facilement et les frais seront minimes. En revanche, cela risque d’être plus complexe et coûteux avec un régime collectif.
5. Si mon enfant ne fait pas d’études, puis-je transférer le régime à son frère ou sa sœur ?
Dans un REEE individuel ou collectif, on ne peut désigner qu’un seul bénéficiaire, mais il est généralement possible de transférer les sommes à un frère ou sœur si le bénéficiaire ne poursuit pas d’études.
Le régime familial, quant à lui, est souscrit pour plusieurs enfants et les cotisations servent pour les autres si l’un d’entre eux n’effectue pas d’études.
Mylène Lapointe émet toutefois une nuance importante : « Dans ce type de régime, on pourrait être désavantagé au niveau de l’Incitatif québécois à l’épargne-études si l’on cotise à la fois pour un enfant plus jeune tout en retirant pour un enfant plus vieux », prévient-elle.
CONSEILS
- Posez des questions au représentant pour vous assurer de choisir le régime qui convient à votre situation et à vos besoins.
- Le Régime enregistré d’épargne-études peut aussi constituer un outil intéressant dans une stratégie globale. « Le parent pourrait retirer ses cotisations, lesquelles lui appartiennent, et les verser dans le CELIAPP de son enfant à ses 18 ans. Ce dernier disposera donc de sommes pour s’acheter une première habitation tout en bénéficiant de crédits d’impôt. Il pourra reporter ceux-ci au moment qui le favorisera le plus sur le plan fiscal », illustre Mylène Lapointe. Attention : l’enfant aura 15 ans à partir de l’ouverture du Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété pour acquérir sa propriété. Vérifiez bien les modalités.
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