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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Dans une galaxie loin – très très loin – de chez nous

AFP
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Photo portrait de Normand Lester

Normand Lester

2025-04-20T04:00:00Z
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Une équipe d’astronomes a annoncé, jeudi, avoir identifié dans l’atmosphère d’une exoplanète des composés chimiques analogues aux molécules produites par le phytoplancton dans les océans terrestres.

«Ce que nous observons à ce stade représente des indices d’une possible activité biologique hors du système solaire», a déclaré l’astrophysicien Nikku Madhusudhan de l’Université de Cambridge, auteur principal de l’étude, tout en soulignant que d’autres observations étaient nécessaires. L’exoplanète K2-18b est située à 124 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Lion.

K2-18b: une grosse Terre

Déjà en 2019, dans son étude, l’astronome Björn Benneke de l’Institut de recherche sur les exoplanètes de l’Université de Montréal (IREx) avait détecté de la vapeur d’eau dans l’atmosphère de cette exoplanète.

Son étoile, une naine rouge, est plus petite et plus froide que le Soleil, mais la plus grande proximité de K2-18b fait qu’elle reçoit pratiquement la même quantité d’énergie que la Terre en reçoit du Soleil.

Comme c’est souvent le cas lors de ce genre d’annonce, des scientifiques invitent à la prudence. K2-18b – 8,6 fois plus massive que la Terre – orbite autour de son étoile en seulement 33 jours, ce qui serait défavorable à la vie.

Le télescope James Webb qui a permis cette découverte – lancé en décembre 2021 et stationné à 1,5 million de kilomètres de la Terre – a été développé par l’Agence spatiale canadienne (ASC), la NASA et l’Agence spatiale européenne (ESA). René Doyon, directeur de l’IREx, chercheur principal de l’équipe scientifique de l’ASC et son équipe ont fourni au télescope James Webb son imageur-spectrographe pour étudier des exoplanètes et des galaxies lointaines.

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Il y a de la vie ailleurs

C’est impossible statistiquement qu’il n’y ait pas de vie ailleurs que sur Terre. Il y aurait jusqu’à 700 millions de milliards de planètes rocheuses comme la nôtre dans l’Univers observable. Près des deux tiers d’entre elles sont situées dans la zone habitable de leurs étoiles. Notre Voie lactée, qui compte plus de 100 milliards d’étoiles, abrite à elle seule un nombre incalculable de planètes habitables.

Les distances cosmiques sont telles qu’elles rendent les contacts autres que visuels et électro-optiques impossibles. Avec des vaisseaux spatiaux se déplaçant aux vitesses actuelles, il faudrait plus d’un million d’années pour atteindre K2-18b... à moins que nous ne trouvions une façon de voyager plus vite que la lumière. Ou même hors du temps. La physique quantique et l’intelligence artificielle pourront peut-être un jour nous le permettre.

Il est donc plus que probable que des êtres vivants autres que nous existent dans l’univers infini, certains étant doués de capacités cognitives et de moyens technologiques immensément supérieurs aux nôtres. S’ils nous rencontraient, ils nous considéreraient comme des êtres primitifs archaïques. Pensez à ce qui s’est passé ici sur Terre lorsque des peuples aux techniques avancées en ont rencontré d’autres, moins évolués. Ces derniers ont été soit exterminés, soit réduits en esclavage ou autrement exploités.

C’est pourquoi ceux qui cherchent à communiquer avec les extraterrestres ne devraient pas le faire. Il ne faudrait surtout pas les attirer ici. Vous ne voulez pas finir dans un zoo ou dans un laboratoire, dans une galaxie loin de chez nous!

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