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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Un médecin accusé d’avoir violé une artiste dans son penthouse du Vieux-Montréal

Le Dr Stephan Probst subit son procès pour agression sexuelle de groupe sur une artiste, dans son penthouse du Vieux-Montréal

Le Dr Stephan Probst, ex-chef de département de l’Hôpital général juif de Montréal, et sa coaccusée Wendy Devera (à gauche), accompagnés d’une avocate à leur procès pour agression sexuelle en groupe.
Le Dr Stephan Probst, ex-chef de département de l’Hôpital général juif de Montréal, et sa coaccusée Wendy Devera (à gauche), accompagnés d’une avocate à leur procès pour agression sexuelle en groupe. Photo MARTIN ALARIE
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Photo portrait de Michael Nguyen

Michael Nguyen

2024-06-13T18:17:52Z
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Une jeune artiste qui voulait essayer une relation sexuelle avec une femme a finalement été violée en groupe par un médecin bien en vue de l’Hôpital général juif de Montréal, a-t-elle émotivement raconté au procès du docteur et de sa coaccusée.

«Je n’oublierai jamais son visage devant moi. Je n’avais pas assez de force, je pouvais juste attendre que ça passe, que ce soit fini, j’ai lâché prise en prenant conscience de ce qui se passait», a témoigné la victime alléguée de Stephan Probst, ce jeudi, au palais de justice de Montréal.

Assis dans la salle d’audience, le médecin de 46 ans et sa coaccusée Wendy Devera, 30 ans, écoutaient attentivement la jeune femme raconter comment les deux l’auraient violée à l’été 2020, possiblement après l’avoir droguée.

C’est qu’à l’époque, la plaignante dont l’identité est protégée par la cour voulait vivre une expérience intime avec une femme. Elle avait donc téléchargé une application de rencontre, où elle aurait rencontré Devera.

«Elle m’a mentionné de se rencontrer chez un ami, je voulais être certaine qu’il n’y a pas d’ambiguïté, j’ai dit que j’y allais pour elle et seulement pour elle», a mentionné la jeune femme.

Après avoir constaté la présence du photographe du Journal, Wendy Devera et Stephan Probst se sont immédiatement caché le visage.
Après avoir constaté la présence du photographe du Journal, Wendy Devera et Stephan Probst se sont immédiatement caché le visage. Photo MARTIN ALARIE

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«Perdre le contrôle»

Une fois arrivée chez Probst – un luxueux penthouse au cœur du Vieux-Montréal –, la victime dit s’être fait servir un cocktail. Plus tôt, elle avait bu une bière et pris une bouffée de cannabis dans une vapoteuse.

Après des discussions d’usage où Probst lui aurait dit être médecin à l’Hôpital Juif de Montréal (il était chef du département de médecine nucléaire), la jeune femme serait entrée dans le spa avec l’amie de Probst.

Sauf que sa tête s’est mise à tourner, au point où elle a senti perdre le contrôle. C’est à ce moment que Probst aurait rejoint les deux femmes et tenter des contacts sexuels «comme s’il se pensait irrésistible» selon la témoin qui dit l’avoir repoussé explicitement.

Pas la force de quitter

Mais la jeune femme dit ne pas avoir réussi à quitter, en décrivant des symptômes s’apparentant à de la drogue du viol. Devera l’aurait amenée à avoir une relation sexuelle entre elles mais Probst serait arrivé pour violer la plaignante, pendant que Devera la retenait.

Probst l’aurait ensuite violée une deuxième fois, alors qu’elle tentait à nouveau de fuir. La troisième tentative de quitter aura été la bonne et après avoir passé des examens à l’hôpital, elle dit avoir pris une longue douche de quatre heures.

«C’est parce que je me sentais sale, parce qu’une partie de mon âme est partie et ne reviendra probablement jamais, a dit la jeune femme, sous les yeux de Probst et Devera, tous deux accusés d’agression sexuelle en groupe. J’ai porté plainte parce que j’ai besoin de dénoncer, mais aussi pour que ça n’arrive pas à d’autres.»

Son contre-interrogatoire devrait se tenir ce vendredi.

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