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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Dans les coulisses du G7 avec Carney et Trump

Le président français, Emmanuel Macron, le premier ministre canadien, Mark Carney, et le président des États-Unis, Donald Trump, lors du sommet du G7 le lundi 16 juin, à Kananaskis, en Alberta.
Le président français, Emmanuel Macron, le premier ministre canadien, Mark Carney, et le président des États-Unis, Donald Trump, lors du sommet du G7 le lundi 16 juin, à Kananaskis, en Alberta. Photo Getty Images via AFP
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Photo portrait de Guillaume St-Pierre – analyse

Guillaume St-Pierre – analyse

2025-06-21T04:00:00Z
2025-06-21T17:50:07Z
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CALGARY | C’est dans un décor de carte postale et à l’abri des regards que Mark Carney a accueilli des leaders parmi les plus puissants de la planète, dont Donald Trump. Durant le G7 qui s’est terminé mardi, on avait plus de chances de croiser un wapiti ou un grizzli sur la route vers la luxueuse station balnéaire de la région de Kananaskis, où il en coûte au moins 800$ et même le double pour faire un séjour. Cette région de l’Alberta, où la plaine et les Rocheuses se rencontrent, est le terrain de jeu des vacanciers aisés. C’est dans ce paysage que Mark Carney a célébré ses 100 premiers jours au pouvoir et fait ses premiers pas, parfois chancelants, sur la scène internationale. 

La façade du Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge.
La façade du Pomeroy Kananaskis Mountain Lodge. Photo Artur Widak via Reuters Connect

Encore des flatteries à Trump

Le premier ministre du Canada, Mark Carney, en discussion autour de la table avec notamment le président des États-Unis, Donald Trump, le lundi 16 juin.
Le premier ministre du Canada, Mark Carney, en discussion autour de la table avec notamment le président des États-Unis, Donald Trump, le lundi 16 juin. Photo Getty Images via AFP

Mark Carney a baissé le ton envers Trump depuis qu’il est entré en poste. Le premier ministre canadien navigue maintenant entre flatteries et retenue. Mais M. Carney pousse parfois le bouchon, comme lorsqu’il a félicité, lors du G7, le président d’avoir anticipé les bouleversements de l’ordre mondial... Alors qu’il est en bonne partie responsable des perturbations, avec sa guerre tarifaire et son rapprochement avec des régimes autoritaires comme la Russie. Le Canada et les États-Unis se donnent 30 jours pour négocier un pacte commercial et de sécurité. Espérons que les flatteries ne seront pas vaines.

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Le G7 amoché

Donald Trump n’a pas claqué la porte du G7 comme en 2018 à Charlevoix, mais le groupe tient avec de la broche. Le bureau de Mark Carney l’a complètement échappé dans le dossier de l’Ukraine, lorsqu’il a blâmé les Américains pour le peu de progrès accompli sur ce front pour ensuite se rétracter plusieurs heures plus tard. Un énorme faux pas diplomatique que Mark Carney voudra éviter de répéter à l’avenir dans un contexte mondial aussi explosif.

Des moments cocasses

La dirigeante italienne Giorgia Meloni et le président de la France, Emmanuel Macron, au G7.
La dirigeante italienne Giorgia Meloni et le président de la France, Emmanuel Macron, au G7. Capture d’écran X DesireeAmerica4

Les sommets internationaux, aussi guindés et scénarisés soient-ils, peuvent donner lieu à des moments cocasses ou qui permettent d’avoir un aperçu du caractère des leaders. Mark Carney et Emmanuel Macron qui se font un clin d’œil complice pendant que Trump s’écoute parler; les images virales de la leader italienne Giorgia Meloni qui lève les yeux au ciel durant un échange avec Macron; le premier ministre du Royaume-Uni qui prend un interprète pour le nouveau leader sud-coréen, autant de moments qui ont été captés à la volée.

Le président français Emmanuel Macron et le premier ministre Mark Carney.
Le président français Emmanuel Macron et le premier ministre Mark Carney. Photo Getty Images via AFP

Une loi controversée

Mark Carney veut aller vite, très vite, quitte à faire des mécontents. C’est le cas de sa controversée loi C-5 sur les grands projets d’infrastructure canadiens, qui donnent au fédéral d’énormes pouvoirs. Des communautés autochtones se rebiffent, des députés libéraux aussi. La loi, passée sous bâillon, permet à Ottawa de contourner ses propres lois environnementales afin de favoriser un projet «d’intérêt national», comme une ligne d’hydro ou même un pipeline.

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