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L'article provient de TVA Nouvelles
Culture

Dans le documentaire «Michèle, tout simplement»: Michèle Richard se raconte différemment

TOMA ICZKOVITS/AGENCE QMI
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Guillaume Picard | Agence QMI

2022-12-09T16:44:23Z
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Michèle Richard se confie comme elle l'a rarement fait dans le documentaire «Michèle, tout simplement», que pilote son «fan» fini Joël Legendre.

La chanteuse de 76 ans, qui fait carrière depuis les années 1960, dit que Joël a su la mettre en confiance, la sensibilité du comédien et metteur en scène étant mise à profit pour qu’elle parle de sa vie dans sa nouvelle maison des Laurentides. Il est aussi question de sa famille, de la mort et de son insécurité.

«Grâce à Joël et à une certaine maturité, j’ai réussi à me raconter différemment. J’ai raconté ma vie durant toutes mes années de "show-business", mais là je la vois moi-même avec d’autres yeux, avec le recul», a-t-elle confié en entrevue avec l’Agence QMI, à l’aube de la diffusion du documentaire, ce dimanche, à 19 h 26, à TVA.

À travers toutes les images d’archives, l’un des segments les plus intéressants a trait à l’insécurité de Michèle Richard. «C’est viscéral, c’est de la grosse insécurité», a-t-elle admis en entrevue, affichant une rare, mais sincère vulnérabilité en public.

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«Dans ma vie de tous les jours, je suis très timide. Je ne suis pas extravagante comme je le suis sur scène, parce que c’est mon travail et c’est comme ça que je le vois. Quand on m’invite à un party, c’est moi la plus plate de la gang! Je ne veux pas déranger, je n’aime pas ça prendre le plancher, sauf quand j’ai un contrat et que je dois aller chercher les émotions des spectateurs.»

«Je fais mon métier du mieux que je peux, mais en dehors de ça, je décroche et je m’appelle juste Michèle», a-t-elle ajouté en riant. Elle se dit heureuse grâce à la nature qui l’entoure et, bien sûr, grâce à ses animaux, dont son chien Harry. Il faut la voir sur son ponton faire le tour du lac avec Joël.

Et elle ne cultive pas les mauvais souvenirs, dont son divorce très médiatisé et ses relations souvent tendues avec la presse artistique. «Même pas besoin de me forcer, je me rappelle juste des belles choses.»

Durer

Le fait de durer est un accomplissement pour toute personnalité publique. Michèle Richard a commencé à chanter dès l’enfance et a évolué dans l’œil du public pendant des décennies, passant de l’adolescente à la femme, puis à l’aînée.

«Toutes ces étapes-là m’ont donné la chance d’évoluer dans mon métier, c’est pour ça que je pense que j’ai pu durer aussi longtemps», a-t-elle souligné, évoquant au passage toutes ses coiffures et ses robes, elle qui a dicté la mode aux jeunes Québécoises au cours de ses premières décennies sous les projecteurs.

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Durer signifie aussi de dire au revoir à de précieux amis, partis avant elle. «Ça te met une solitude épouvantable dans une vie. Je parlais des heures de temps au téléphone avec Renée Martel, son timbre de voix, sa façon de rire... Renée, Michel Louvain, Pierre Lalonde, Pierre Marcotte, Tony Roman et Johnny Farago me manquent beaucoup.»

Retour aux sources

Joël l’amène dans son patelin natal, Sherbrooke, là où tout a commencé pour elle aux côtés de son père, le violoniste Ti-Blanc Richard. Elle retourne dans les studios de TVA Sherbrooke, notamment, se remémorant de bons souvenirs de ses débuts devant les caméras. Elle rêvait déjà de conquérir Montréal et tout le Québec, ce qu’elle a fait.

À la fin du documentaire, Michèle Richard remet les pieds sur la scène du Caf’Conc’, au Château Champlain, où elle a si souvent été en résidence. Le cabaret a été rénové et elle profite de l’occasion pour pousser la note, recevant quelques invités spéciaux.

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