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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

En mode lecture: dans la tête de Sylvia Plath

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Photo portrait de Karine Vilder

Karine Vilder

2022-12-31T05:00:00Z
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Soixante ans après sa mort, la poétesse Sylvia Plath continue de fasciner. En raison de ses poèmes, bien sûr, mais aussi parce qu’elle s’est suicidée alors qu’elle n’avait que 30 ans. Ce roman la fait revivre. 

Au tout début du livre, cet avertissement : «Euphorie est un texte littéraire sur Sylvia Plath et ne doit pas être lu comme un exercice biographique». D’emblée, nous voilà donc prévenus. On reste bel et bien dans la fiction. Cela dit, l’histoire demeure la même. Sylvia Plath, qui a sans conteste été l’une des plus grandes poétesses américaines, finira par mettre fin à ses jours le 11 février 1963. Et pour essayer d’en cerner les raisons, l’écrivaine suédoise Elin Cullhed va ici la faire revivre pendant les deux dernières années de sa vie. 

De plus en plus mal

En 1961, Sylvia et son mari Ted Hugues, qui est aussi poète, ont quitté Londres pour aller vivre à la campagne, dans le Devon. De l’extérieur, on pourrait facilement croire que tout va pour le mieux : l’endroit est parfaitement calme, la grossesse de Sylvia se déroule sans encombre, une bourse vient d’être accordée à Ted. Mais il n’y a pas à gratter longtemps pour voir le vernis s’écailler.  

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Parce qu’elle passe le plus clair de son temps à s’acquitter des tâches ménagères ou à s’occuper des enfants, Sylvia n’arrive pas à écrire. Elle commence même à envier Ted, dont la carrière ne semble pas trop affectée par la paternité. D’ailleurs, dès qu’il est dans les parages, les disputes s’enchaînent. Sans oublier les fluctuations d’humeur qui la tenaillent, car elles peuvent aussi bien la plonger dans la joie que dans le désespoir. 

Un roman audacieux qui traduit bien les tourments et l’incroyable mal-être de cette poétesse de génie. Pas étonnant qu’en Suède il ait remporté autant de succès.

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Photo fournie par Éditions Actes Sud
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À White Forest, au Mississippi, le mois d’août de l’année 1976 a été particulièrement chaud. L’unique piscine publique de la ville ayant fermé ses portes, Roberta Lynn, Willet et Pansy sont ainsi allés se rafraîchir dans les eaux du profond bassin de la carrière abandonnée qui se trouve à 3 km de chez eux. 

Ils auraient dû écouter leurs parents, qui leur avaient pourtant souvent dit que l’endroit était maudit. Car ce jour-là, quelque chose de terrible a fini par se produire : la petite Pansy, six ans, a disparu sans rien laisser derrière elle. Ni traces, ni indices, ni corps.

C’est Roberta Lynn – alias Bert – qui raconte, et tout comme son frère Willet, elle va longtemps être rongée par la culpabilité. Après tout, s’ils n’avaient pas laissé Pansy sans surveillance le temps d’aller cueillir quelques baies de l’autre côté de la route, elle serait toujours là. Bert ne pourra donc s’empêcher de continuer à chercher des réponses tant qu’elle ne saura pas exactement ce qui est arrivé à sa sœur cadette.

Une histoire qu’on a savourée de la première à la dernière ligne. Ce qui vaut aussi pour toutes ces parenthèses qui reviennent sur le passé esclavagiste ou confédéré de l’État. 

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