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L'article provient de TVA Sports
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Dans la mire du CH? | L’espoir qui se voit avec Dach et Slafkovsky

Il vient de récolter 116 points en 68 matchs dans la WHL et... semble déjà avoir fait ses devoirs sur le CH

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Photo portrait de Anthony Martineau

Anthony Martineau

2024-05-01T23:30:00Z
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«Je dirais qu’un trio avec moi, Kirby Dach et Juraj Slafkovsky pourrait être très dangereux. Deux gros et talentueux joueurs à qui je pourrais amener ma vision du jeu et mes habiletés [...] Ce serait une unité divertissante, je crois.»

D'ici le repêchage, TVA Sports et Le Journal publieront et diffuseront plusieurs reportages sur les joueurs que le Canadien pourrait obtenir avec son précieux premier choix le vendredi 28 juin.

Berkly Catton, l’un des meilleurs fabricants de jeu du repêchage 2024 et potentiel prétendant au top 7, n’est pas l’un de ces espoirs qui préfèrent se tourner la langue en entrevue.

Éloquent et à l’aise dans ses réponses, le jeune homme est un plaisir à interviewer, d’autant plus qu’il est un passionné de tout ce qui touche les équipes de la LNH.

La réponse que vous avez lue plus haut concernant le CH, il l’a balancée sans réfléchir. Manifestement, ce n’était pas la première fois qu’il réfléchissait à un scénario du genre.

«Je me vois davantage comme un ailier, dans la LNH. Ça explique pourquoi j’ai mentionné ces deux noms», ajoute le garçon avec un sourire.

Parlant de sourire, les partisans du CH auraient toutes les raisons d’en avoir un immense au visage en s’imaginant la potentielle arrivée de Catton au sein de leur équipe.

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«Leurs chiffres ne sont plus à jour!»

Berkly Catton évoluait cette saison dans la Ligue junior de l’Ouest, au sein des Chiefs de Spokane.

Excellent manieur de rondelle et très efficace en transition et sur l’avantage numérique, il se distingue d’abord et avant tout par sa vision du jeu hors normes.

Ce gars pourrait trouver votre palette à travers une autoroute à quatre voies en pleine heure de pointe.

L’un des seuls points d’interrogation à son CV concerne son gabarit: il mesure, selon les différentes plateformes de statistiques, 5 pieds 11 pouces et pèse 163 livres.

«Leurs chiffres ne sont plus à jour [rires]!», s’empresse de lancer Catton.

«Je pèse 175 livres désormais, pas 163!, lance-t-il. 

«C’est certain que je dois encore aller chercher un peu de force, mais honnêtement, mon style de jeu se moule bien à toutes les situations. Je n’ai jamais été frappé durement jusqu’ici. Mon intelligence du jeu compense les quelques livres que je concède à mes adversaires. J’ai en moi des qualités qu’eux n’ont pas nécessairement», avance le patineur.

Des statistiques stratosphériques

Si les mensurations de Catton ne sont selon lui plus à jour, il y a quand même plusieurs colonnes fournies par les différents sites de statistiques qui demeurent véridiques et impressionnantes: les buts, les aides et les points. 

54 buts, 62 aides, 116 points. Tout ça en 68 matchs... et à seulement 17 ans. Et surtout, une amélioration de 61 points par rapport à sa première campagne.

«Je pense que la meilleure façon d’expliquer tout ceci est la confiance, commente le principal intéressé. À ta deuxième année dans la ligue, tu sais un peu plus à quoi t’attendre. J’ai aussi eu beaucoup de succès à la dernière Coupe Hlinka-Gretzky et je suis revenu à la maison rempli de confiance. Puis j’ai eu un très bon été d’entraînement avec mes amis Kevin Korchinski, Brayden Yager et Riley Heidt. Ce sont des joueurs de premier plan qui ont déjà été repêchés dans la LNH, donc ils me poussent au maximum.»

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Larry Bunt
Larry Bunt

Il faut aussi dire que la majorité du temps de Catton, au cours d’une journée, se déroule... avec un bâton dans les mains et une balle à proximité.

«Depuis mon tout jeune âge, c’est comme ça! Je lance des rondelles et des balles dans mon sous-sol, je drible avec une balle dans mon entrée. En fait, je ne fais que ça [rires]! C’est drôle, parce que les années passent, mais mon amour pour le hockey ne fait que grandir. Je fais les mêmes choses qu’à l’époque où j’étais un petit garçon.» 

«Si tu veux que ton entraîneur te fasse confiance dans la LNH...»

Lorsqu’on lui demande à quels joueurs de la LNH il comparerait son style de jeu, Catton lance deux noms assez intéressants : Clayton Keller et Jack Hughes.

Mais ce qui rend Catton si agréable en entrevue, c’est qu’il est aussi volubile pour parler des aspects qu’il doit améliorer.

«Mon jeu défensif est au centre des aspects que je travaille. Je suis sûr que c’est une réponse que tu reçois souvent de la part d’espoirs productifs, mais si tu veux que ton entraîneur te fasse confiance dans la LNH, tu dois être bon défensivement. Je veux être sur la glace pour les moments importants en fin de match.

«Je ne trouve pas mon jeu défensif mauvais, spécifie immédiatement le patineur. Mais si je veux être considéré comme “efficace défensivement”, je pense qu’il y a encore place à l’amélioration. Tout ça sera à coup sûr aidé par une prise de quelques livres cet été, mais aussi par le fait de jouer beaucoup de matchs et d’en regarder d’autres.»

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«Même si tu ne veux pas regarder les classements...»

On oublie souvent que les espoirs qui font tant saliver les partisans n’ont que 17 ans. Ce sont encore des enfants. De grands enfants. Mais des enfants quand même.

Non seulement l’attention médiatique qu’on leur porte à leur année de repêchage est immense, mais ils doivent aussi vivre avec une réalité où ils sont listés via de nombreux classements d’experts et amateurs qui sont bien difficiles à ignorer.

«Même si tu ne veux pas regarder les classements, il y en a toujours un qui te saute au visage quand tu ouvres tes comptes de médias sociaux. Et si par chance tu réussis à éviter ça, il y a un de tes bons amis qui se fera un plaisir de te montrer le dernier publié (rires). J’ai appris à vivre avec ça et fais juste me dire que l’équipe qui me sélectionnera le fera parce qu’elle aura été attirée par mon jeu et ma personnalité. C’est tout ce qui compte pour moi.»

Et quel impact pense-t-il justement avoir, dans la LNH?

«Chaque fois dans ma vie où j’ai eu à changer de ligue pour affronter des joueurs meilleurs ou plus forts, mon niveau de jeu a toujours immédiatement augmenté. Je pense que ce sera la même chose une fois dans la LNH. Ce sont les meilleurs au monde!»

«Que ce soit en tant que centre ou ailier, je pense que je serai un gros atout sur l’avantage numérique. Un joueur qui mettra en scène des jeux et qui fera bien paraître ses compagnons de trio. Je peux aussi marquer des buts par moi-même, en passant [rires]! En toute humilité, je pense que je peux vraiment être un bon joueur de la Ligue nationale, un jour.»

Et si son nom était prononcé par le CH? Le jeune homme sourit à pleines dents.

«Les Canadiens? Le nom le dit : c’est l’équipe d’un pays! Ce serait un rêve. Une ville magnifique, un aréna impressionnant. L’une des meilleures foules de la Ligue nationale. Cela serait... vraiment super d’atterrir là-bas.»

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