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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

Dans la cathédrale de Chicago, la «très belle surprise» d’un pape venu de sa banlieue

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AFP

2025-05-09T18:58:21Z
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Paula Hambrick n’aurait «jamais cru voir un pape venu des États-Unis, encore moins de Chicago», raconte cette fidèle venue assister dans la cathédrale de la ville à la messe célébrée vendredi matin en l’honneur du nouveau pape, Léon XIV. 

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«Il y a trois choses que j’espérais voir dans ma vie : les Cubs (l’une des deux franchises de baseball de Chicago, NDLR) gagner les World Series (le championnat américain), une femme devenir présidente (des États-Unis) et un pape américain. J’en suis à deux sur trois ! C’est un bon ratio, non», lance à l’AFP la septuagénaire, originaire de la banlieue sud comme Robert Francis Prevost, élu successeur du pape François par le conclave la veille, dans le secret de la chapelle Sixtine.

«C’est merveilleux», apprécie-t-elle à la sortie de la messe.

Sous la voûte de bois délicatement ouvragée de la cathédrale de Chicago, au cœur de la métropole du nord des États-Unis, l’effervescence de la place Saint-Pierre est très loin. À huit heures, pour la messe en l’honneur du nouveau souverain pontife, les rangs sont plus fournis que pour le premier office du jour, une heure plus tôt, mais ils restent clairsemés.

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«D’où je viens»

Parmi les 200 à 300 fidèles réunis, Alejandro Mendoza, bientôt 25 ans, se sent une certaine proximité avec Léon XIV, dont il écrit l’élection comme une «très belle surprise» : lui aussi a grandi dans les quartiers sud de Chicago.

«Je dis à tout le monde que le pape vient d’où je viens», sourit le jeune homme. «C’est une fierté particulière.»

«Il vient de Dolton, j’ai grandi pas très loin», raconte-t-il. «Je suis allé à la paroisse St Rita, lui a enseigné à l’école St Rita. Je sais que j’ai assisté à quelques messes qu’il y a célébrées. Mes amis essaient de trouver des photos, un de mes amis a réussi.»

«J’ai l’impression de le connaître», poursuit-il. «C’est très spécial. J’ai un lien particulier.»

Dans les banlieues sud de la ville où sœur Maryjane Okolie, la cinquantaine, œuvre depuis une quinzaine d’années, «tout le monde est enthousiaste, tout le monde en parle, les gens ont réagi très positivement», salue-t-elle.

De Léon XIV, la religieuse, venue spécialement assister à la célébration en son honneur vendredi, espère le voir «marcher dans les pas du pape François, pour les plus démunis et ceux réduits au silence».

«Figure prophétique»

De passage à Chicago pour la remise de diplôme de son fils, Nate Bacon, diacre de 61 ans dans une communauté du Guatemala depuis une quinzaine d’années, a dans un premier temps «été stupéfait».

«À une époque où les États-Unis ont une attitude dominatrice, avoir un pape américain m’a semblé un facteur d’inquiétude. Mais quand j’ai appris qu’il avait passé des dizaines d’années au Pérou, que c’était plutôt quelqu’un qui construisait des passerelles et allait poursuivre l’œuvre du Pape François, ça m’a rendu enthousiaste», raconte-t-il, finalement «reconnaissant d’avoir un pape de (son) pays d’origine qui partage (ses) liens avec l’Amérique latine».

«Profondément triste de voir la destruction menée» par Donald Trump, il espère «qu’un pape né aux États-Unis sera une figure prophétique de retour aux valeurs de justice, de paix et d’accueil des étrangers, des immigrés et de ceux que la société rejette».

Maintenant qu’il est devenu Léon XIV, Robert Francis Prevost est forcément attendu dans sa ville natale. Pour l’évêque de Chicago, Lawrence J. Sullivan, une future visite serait une «joie extraordinaire».

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