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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Dans cinq ans, l’IA pourra remplacer votre conseiller financier, estime une sommité du MIT

Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Cambridge, en banlieue de Boston, dans l’État du Massachusetts
Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Cambridge, en banlieue de Boston, dans l’État du Massachusetts AFP
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Photo portrait de Martin Jolicoeur

Martin Jolicoeur

2025-07-22T14:17:34Z
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Vous êtes conseiller financier ou gestionnaire de portefeuille. Sachez que vos jours sont peut-être comptés.

C’est en tout cas l’avis d’un professeur réputé du Massachusetts Institute of Technology (MIT) qui prévoit que, d’ici cinq ans, les grands modèles d’intelligence artificielle (IA) auront acquis la capacité technique de prendre de vraies décisions d’investissement pour le compte de leurs clients.

Dans une entrevue à l’agence de presse Bloomberg, Andrew Lo, autrefois classé parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde par le magazine Time, soutient que l’IA aura bientôt la capacité de non seulement prodiguer des conseils, mais aussi de gérer l’argent, équilibrer les risques, adapter les stratégies et remplir l’une des plus hautes responsabilités de la finance: agir dans l’intérêt du client.

Le scénario du grand remplacement des emplois par l’intelligence artificielle suscite la peur. Pour le moment, le jugement ne fait pas partie des compétences de l’IA.
Le scénario du grand remplacement des emplois par l’intelligence artificielle suscite la peur. Pour le moment, le jugement ne fait pas partie des compétences de l’IA. Photo ADOBE STOCK

Le professeur Lo a longtemps fait le pont entre le monde de la finance et celui de la technologie. Il a cofondé QLS Advisors, une société qui applique l’apprentissage automatique aux soins de santé et à la gestion d’actifs, et a contribué à l’essor de l’investissement quantitatif à une époque où celui-ci était encore considéré comme marginal.

Il estime que l’IA générative, malgré ses défauts, est sur le point de devenir capable d’analyser des dynamiques de marché complexes, d’évaluer les risques à long terme et, surtout, de gagner la confiance généralement réservée aux conseillers humains.

Pour Lo, le défi n’est pas seulement technique. Il estime que la prochaine génération d’IA devra faire plus que simplement analyser les marchés. Elle devra comprendre les individus émotionnellement et socialement.

L’idée que l’IA sélectionne les actions n’est pas nouvelle. Mais ces systèmes sont rigides. M. Lo imagine un modèle capable non seulement de produire des résultats, mais aussi d’absorber les réactions, voire d’apprendre de ses clients humains.

Les humains apportent intuition, expérience et relations. Les machines apportent rapidité, mémoire et reconnaissance de formes. Ensemble, affirme-t-il, ils pourraient créer des stratégies financières qu’aucun d’eux ne pourrait concevoir seul.

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