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Danièle Sauvageau retourne à la table à dessin pour la Victoire de Montréal

La directrice générale Danièle Sauvageau lors du bilan de fin de saison de la Victoire de Montréal, le 20 mai, à l’Auditorium de Verdun.
La directrice générale Danièle Sauvageau lors du bilan de fin de saison de la Victoire de Montréal, le 20 mai, à l’Auditorium de Verdun. Photo Pierre-Paul Poulin
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Mylène Richard

2025-06-10T22:55:15Z
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La Victoire de Montréal a été dépouillée de quatre de ses meilleurs éléments lors du processus d’expansion, mais la directrice générale Danièle Sauvageau refuse de parler de «pertes».

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«On a développé des joueuses, des êtres humains», a-t-elle souligné en visioconférence, mardi, au lendemain du repêchage d’expansion de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF).

Après avoir vu Seattle s’entendre avec Cayla Barnes, Jennifer Gardiner a paraphé un contrat avec Vancouver lors d’une fenêtre exclusive de signatures. Puis, Abby Boreen a été sélectionnée par le club de la Colombie-Britannique, tandis que la nouvelle équipe américaine a choisi Anna Wilgren. Quatre filles repêchées par Sauvageau et ayant aidé la Victoire à terminer au premier rang du classement général.

Montréal a donc dû laisser aller deux jeunes défenseures de son top 4 (Barnes et Wilgren) ainsi que des attaquantes pouvant évoluer au sein des deux premiers trios (Gardiner et Boreen).

«Ce sont des joueuses importantes pour nous, sur et hors glace, a confirmé Sauvageau, en s’exprimant au présent. [...] Elles ont été grandement impliquées dans la communauté du grand Montréal et même à travers le Québec. Elles étaient toujours disponibles quand on leur demandait d’aller représenter l’équipe et la ligue.»

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«Elles ont adoré Montréal, elles sont tristes de quitter la ville, mais elles comprennent bien qu’elles sont des joueuses professionnelles», a nuancé l’ancienne entraîneuse qui a mené le Canada à l’or olympique en 2002.

Cayla Barnes
Cayla Barnes Photo Pierre-Paul Poulin

Se consoler

Barnes a répondu aux attentes en tant que premier choix de l’organisation au dernier encan, tandis que Wilgren a été la révélation de la saison chez la Victoire. Gardiner et Boreen ont quant à elles évolué en compagnie de Marie-Philip Poulin et de Laura Stacey. Wilgren et Gardiner ont tellement progressé qu’elles ont participé à leur premier Mondial avec les États-Unis et le Canada, respectivement.

«C’est comme laisser aller des gens qu’on aime beaucoup, qu’on apprécie et qu’on a voulus, car on les a choisis. Il y a un dicton qui dit: "Ce que tu aimes, laisse-le partir"», a philosophé Sauvageau.

«Ça aurait été extrêmement déchirant si on les voyait partir pour un autre circuit. Je pense que c’est un peu avec ça que je me suis consolée. Elles vont continuer d’évoluer dans notre ligue», a mentionné celle qui milite pour le hockey féminin depuis des années.

Marie-Philip Poulin (au centre) ne jouera plus avec Jennifer Gardiner (à gauche) et Abby Boreen (à droite) avec la Victoire de Montréal.
Marie-Philip Poulin (au centre) ne jouera plus avec Jennifer Gardiner (à gauche) et Abby Boreen (à droite) avec la Victoire de Montréal. Photo fournie par la LPHF, Nala Burton

Une solide fondation

Sauvageau devra retourner à la table à dessin afin de tenter d’établir une formation compétitive, capable de «gagner la coupe». C’est toujours son objectif, même si les deux nouveaux clubs seront de taille dès le départ.

Avec la possibilité de protéger seulement trois joueuses dans un premier temps, les six organisations originales n’étaient pas avantagées.

Mais, avec des athlètes comme Poulin, Stacey, Ann-Renée Desbiens et Erin Ambrose, la DG est convaincue d’avoir une solide fondation.

«Il pleut présentement, mais il n’y a pas d’eau dans notre sous-sol. On peut continuer à venir attacher les pièces maîtresses», a imagé Sauvageau.

L’ex-policière sera très occupée, puisqu’à compter de lundi, le marché des joueuses autonomes s’ouvrira et que le repêchage de la LPHF aura lieu le 24 juin à Ottawa.

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